La population d’Israël avoisine les 10 millions d’habitants. Ce qui représente environ la moitié du peuple juif à travers le monde.
L’idée fondatrice de l’Israël moderne était d’offrir un sanctuaire aux juifs dans leur foyer biblique au Moyen-Orient, à la suite du massacre de 6 millions de juifs par l’Allemagne nazie.
Pourtant, 78 ans après l’Holocauste, des manifestants anti-israéliens partout au Moyen-Orient, dans les grandes villes du monde occidental et dans les universités américaines emblématiques scandent des menaces de mort et crient « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre ». Leur slogan est un raccourci pour désigner la disparition de l’État juif et de tous ceux qui le composent.
Les juifs n’ont actuellement aucune chance de vivre en paix sous quelque gouvernement du Moyen-Orient que ce soit. Dans l’après-guerre, près d’un million de juifs ont été persécutés, soumis à un nettoyage ethnique et expulsés de force de tous les principaux pays arabes — Algérie, Égypte, Irak, Libye, Maroc, Syrie et Yémen — malgré des centaines d’années passées dans ces pays.
La haine anti-israélienne reste une constante dans la majeure partie du monde arabe, qui compte près de 500 millions d’habitants, et elle est même monnaie courante parmi les 1,6 milliard de musulmans du monde et leurs pays aux Nations unies.
Israël n’est qu’un petit État vulnérable parmi d’autres. La plupart de ces États se trouvent dans la région instable de la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient. Tous sont entourés de voisins hostiles. Les autres ont également souffert d’une longue histoire de persécution et de génocides périodiques — des catastrophes qui ne sont pas nécessairement reléguées de manière permanente à leur passé ancien.
De rudes combats par procuration entre les forces alliées de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan dans le corridor contesté du Haut-Karabakh se sont récemment terminés par la défaite des forces soutenues par l’Arménie. En conséquence, peu avant le massacre des juifs par le Hamas le 7 octobre, quelque 120.000 Arméniens chrétiens ont été expulsés de la région par l’Azerbaïdjan musulman et turcophone.
L’actuel nettoyage ethnique au Nagorny-Karabakh intervient un peu plus d’un siècle après le génocide turc des Arméniens, au cours duquel plus d’un million de personnes ont été chassées de leurs maisons ancestrales et massacrées.
L’Arménie chrétienne, qui ne compte que 3 millions d’habitants, est encore plus petite qu’Israël. Et elle est entourée d’États musulmans hostiles. Comme dans le cas d’Israël, le monde ignore pour l’essentiel ce vieux scénario brutal et familier, qui se répète aujourd’hui avec les mêmes acteurs agressifs, ou ne s’en préoccupe pas.
La Grèce chrétienne, membre de l’OTAN et de l’Union européenne, ressemble également à Israël par sa taille relativement petite, avec une population de 10,5 millions d’habitants. Pendant plus de 400 ans, la Grèce a été occupée par la Turquie ottomane. Il y a environ un siècle, les forces turques ont procédé à un nettoyage ethnique des Grecs de l’ancienne Ionie et de sa capitale, Smyrne, patrie des peuples grecs depuis des millénaires.
Comme l’Arménie, elle partage une frontière avec son agresseur historique, la Turquie. Les îles grecques situées au large de l’Asie mineure sont actuellement survolées en permanence par des avions militaires turcs. Au nord de la Grèce se trouvent les Balkans, historiquement instables. De l’autre côté de la Méditerranée se trouvent un certain nombre de nations nord-africaines souvent violentes et instables, source fréquente d’une immigration clandestine massive et déstabilisante vers la Grèce.
La petite Chypre est une autre nation tout aussi vulnérable. L’histoire chypriote est marquée par des invasions et des occupations constantes. Plus récemment, Chypre a été divisée de force en deux États, grec et turc, en 1974, après que la Turquie a envahi et expulsé quelque 200.000 Grecs de leurs maisons séculaires dans le nord de l’île.
Les vulnérabilités de ces petites nations ne relèvent ni d’une théorie abstraite, ni de l’histoire ancienne. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, par exemple, s’est récemment exprimé sur les tensions qui les secouent actuellement.
Face à l’inquiétude croissante suscitée par les violations turques de l’espace aérien grec dans la mer Égée, M. Erdogan a menacé d’envoyer une pluie de missiles sur Athènes : « Nous pouvons descendre soudainement une nuit, le moment venu ».
Erdogan a aussi récemment intimidé Israël en lançant le même avertissement d’une attaque nocturne préventive de missiles turcs, se vantant que la Turquie pourrait « arriver à l’improviste à n’importe quel moment de la nuit ». Il s’est également exprimé de manière inquiétante sur les massacres du 7 octobre et la réponse israélienne à Gaza : « Nous dirons au monde entier qu’Israël est un criminel de guerre. Nous nous y préparons. »
À propos de la récente expulsion des Arméniens et de la guerre dans le Haut-Karabakh, Erdogan s’est également vanté : « Nous continuerons à remplir cette mission que nos grands-pères ont accomplie pendant des siècles dans la région du Caucase ». Apparemment, Erdogan faisait référence à la fois à la conquête ottomane de l’Arménie et aux efforts ultérieurs de la Turquie au début du 20e siècle pour nettoyer ethniquement l’Arménie des Arméniens.
Tous ces pays, petits et vulnérables, organisent des élections transparentes et garantissent les droits individuels, ce qui contraste fortement avec leurs voisins plus grands et plus agressifs. Leur existence même dépend des alliances et du soutien de l’Occident — de l’Union européenne, de l’OTAN et surtout des États-Unis.
Dans le passé, ils ont tous subi des catastrophes parce qu’ils étaient différents de leurs voisins en termes d’ethnicité, de religion et d’histoire, et qu’ils étaient considérés comme sacrifiables ou sans intérêt pour leurs supposés alliés et protecteurs occidentaux.
Si nous n’y prenons pas garde, ce qui est censé ne plus pouvoir se reproduire aura très certainement lieu.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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