Des rassemblements en hommage au jeune Thomas tué à Crépol interdits dans quatre communes de la Drôme

Par Robin Lefebvre
26 novembre 2024 18:15 Mis à jour: 26 novembre 2024 18:15

Ce lundi 25 novembre, la préfecture de la Drôme a décidé d’interdire plusieurs rassemblements en hommage à Thomas prévus le week-end prochain dans la région, craignant des débordements.

Des rassemblements pour rendre hommage à Thomas prévus le 30 novembre dans les communes de Romans-sur-Isère, de Bourg-de-Péage, de Crépol et de Valence, ont été interdis par la préfecture de la Drôme ce lundi 25 novembre. Cette dernière a justifié sa décision par la crainte de « troubles à l’ordre public », relaie Le Figaro. Aucune manifestation organisée de 8h samedi à 20h dimanche dans ces quatre villes ne sera autorisée.

Un groupuscule d’ultradroite baptisé « Justice pour les nôtres » avait appelé à se réunir le 19 novembre à Romans-sur-Isère, soit un an jour pour jour après le meurtre de Thomas, à Crépol, en marge d’un bal de village. L’organisation avait repoussé son appel au 30 novembre prochain suite à des protestations émanant du cercle proche du jeune homme.

Depuis des jours dans le secteur de Romans-sur-Isère, des militants du groupe distribuaient des tracts pour appeler à se réunir en mémoire de Thomas et de Nicolas Dumas, un jeune homme tué début novembre, également joueur du même club de rugby que Thomas. Pour éviter « des troubles importants et des affrontements idéologiques », la préfecture a donc décidé d’interdire les rassemblements.

« Une voix citoyenne légitime qu’on tente de faire taire »

Une décision qui a fortement déplu à « Justice pour les nôtres », qui a déposé un référé liberté pour contester cet arrêté et obtenir la levée de cette interdiction, estimant que cela « cède une fois de plus aux menaces de groupes violents et à la pression de l’extrême-gauche, plutôt que de garantir les libertés fondamentales, dont le droit de manifester ».

« Nous refusons d’être assimilés à des mouvements marginaux ou violents. Nous ne laisserons pas cette décision arbitraire empêcher les Français de se faire entendre », s’est encore défendu le groupe dans son communiqué.

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