Alors que tout le secteur du vin a été touché en 2023, en particulier en Espagne et en Italie, la France a su tirer son épingle du jeu et redevient le premier producteur au monde.
La France peut sourire. L’Hexagone est redevenu le tout premier fournisseur de vin, selon les chiffres révélés ce vendredi 26 avril par l’Organisation internationale du vin. Une couronne récupérée, malgré une nouvelle baisse de la production. Une régression liée à des événements climatiques significatifs.
La sécheresse, le gel précoce ou encore les inondations ont eu pour effet de baisser de 10% le niveau de production mondiale. La France, elle aussi impactée, fait malgré tout bonne figure par rapport à ses voisins, avec une hausse de 4% de la production, et retrouve une position dominante dans un contexte de baisse continue de la consommation.
Un climat favorable
Comment expliquer cette augmentation de la production sur notre territoire, à contre-courant de la tendance globale ? « Des régions viticoles ont eu des rendements exceptionnels en 2023 », réagit Laurent Audeguin, directeur Recherche Innovation au pôle Matériel végétal, contacté par TF1. « C’est le cas en Champagne avec des niveaux de production très élevés grâce à une très bonne initiation florale l’année précédente, un bon phénomène de fructification », le tout grâce à un climat favorable.
Dans un communiqué publié en novembre 2023, une fois les vendanges terminées, l’Agreste (Service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture) faisait état d’une situation satisfaisante dans la plupart des régions françaises. Le poids des grappes a atteint un niveau record en Champagne, la production dépassant de 16% le niveau de 2022.
Une hausse observée dans d’autres régions du pays, notamment sur l’ensemble du vignoble Bourgogne-Beaujolais (+12% sur un an) et dans les Charentes (+18% sur un an), « grâce à des conditions météo favorables jusqu’aux vendanges (températures élevées tardives, précipitations suffisantes) », souligne l’Agreste.
« On est repassé premier producteur parce qu’il y a eu aussi une petite récolte en Italie et une petite récolte en Espagne, et les volumes sont toujours à rapprocher des productions et des aléas climatiques des uns et des autres. Le drame, ce n’est pas de produire de la complexité, c’est de trouver des débouchés de commercialisation, ce qui est un autre problème aujourd’hui, parce qu’on le sait, on a aussi des productions qui se vendent plus ou moins bien », tempère néanmoins Samuel Germond, président de Vin et Société, auprès d’Europe 1.
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