Des sans-abri se font payer pour ramasser les ordures dans le cadre d’un nouveau programme à l’essai pour six mois

16 avril 2019 16:02 Mis à jour: 16 avril 2019 16:02

Des sans-abri de Little Rock, en Arkansas, se sont vu lancer une bouée de sauvetage pour mettre de l’ordre dans leur vie.

Le nouveau programme pilote de la ville, appelé « Bridge to Work program », permettra à huit sans-abri par jour d’être payés pour ramasser les ordures et enlever les mauvaises herbes, ainsi que pour d’autres tâches de nettoyage.

Selon WIFR, une chaîne télévisée locale de l’Illinois qui a couvert l’histoire, les participants sans-abri recevront 9,25 $ US (8,19 € ; 12,37 $ CA) de l’heure – le salaire minimum pour ramasser les ordures en Arkansas – provenant d’un financement de 80 000 $ US (70 800 € ; 107 000 $ CA) que le Service des travaux publics de la Ville de Little Rock versera au programme.

Le programme, qui est géré par Canvas Community Church, a débuté le 1er avril et se terminera le 27 septembre.

Alexander Williams est l’un des huit sans-abri qui participent au programme d’essai de six mois.

« Vous savez probablement qu’en faisant ce travail ici même, je pourrais peut-être être embauché à plein temps par la ville ou quelque chose comme ça », a dit M. Williams à 11 Alive.

M. Williams joue le rôle d’un superviseur et d’un chauffeur dans le cadre de la nouvelle initiative – il espère que ce programme lui assurera un avenir meilleur.

« Essentiellement, j’essaie de changer ma vie », a ajouté M. Williams.

Souvent, les sans-abri se découragent lorsqu’ils n’arrivent pas à trouver ou à obtenir un emploi.

Malheureusement, beaucoup d’entre eux se tournent vers la drogue (pdf) et l’alcool, et tentent d’échapper à la pression occasionnée par le fait de ne pas avoir une vie décente. Il peut y avoir un stigmate lié au fait d’être sans-abri, qui est difficile à dépasser pour les employeurs potentiels. Cela ajoute aux problèmes auxquels les sans-abri font face lorsqu’ils essaient de trouver un emploi.

De plus, le fait de ne pas avoir de logement est un facteur dissuasif certain pour trouver un emploi, et les refuges sont pour la plupart surpeuplés, avec de longues listes d’attente.

Un chemin vers un avenir meilleur

L’église communautaire, qui gère le programme Bridge to Work, dit sur son site Web : « Il n’y a pas de saints ici. Il n’y a personne ici qui soit parfait. »

« Nous sommes une communauté diversifiée de gens imparfaits et brisés qui cherchent quelque chose de plus grand que nous-mêmes, quelque chose de vibrant, de significatif, de mystifiant, d’incroyablement satisfaisant.

Les participants sans-abri du programme Bridge to Work sont enthousiastes et leur moral est élevé.

« Il s’agit d’un travail honnête », dit Dan « la Bête » Woodring « J’essaie juste de trouver du travail, de gagner de l’argent. »

Le but ultime du programme est d’offrir aux participants des possibilités d’emploi à temps plein, d’éducation ou de réadaptation, afin qu’ils puissent sortir de l’itinérance.

Bon nombre d’entre eux espèrent obtenir un emploi stable et à temps plein après la fin de l’essai.

Harond Goodlow Jr, un autre participant au programme, a dit : « C’est positif. Je donne en retour et je gagne de l’argent, en montrant l’exemple pour mon fils. »

Canvas Community Church espère que l’initiative mènera à des choses plus grandes et meilleures.

« L’objectif est de leur donner une journée de travail et une journée de salaire, mais aussi la possibilité de se connecter à des services qui peuvent les aider à obtenir un emploi à temps plein, ou quelle que soit la prochaine étape », a déclaré Paul Atkins, le pasteur associé de Canvas Community Church.

Paul Atkins a vraiment apprécié le soutien que le programme a reçu de la Ville.

« Tout le monde s’est montré très positif et coopératif, a-t-il ajouté.

Si le programme est couronné de succès, la Ville peut envisager de le poursuivre, donnant de l’espoir à de nombreuses autres personnes sans-abri.

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