La revue scientifique PloS One rapportait en décembre dernier que les phtalates, un composé utilisé dans les plastiques et dans les cosmétiques, sont des neurotoxiques dont l’exposition prénatale réduit plus de six points le quotient intellectuel chez les enfants âgés de 7 ans par comparaison avec les enfants moins exposés. Les phtalates s’ajoutent aux parabènes, triclosan et bisphénol A déjà accusés de perturber le système hormonal. Cancers du sein et de la prostate, malformations génitales chez les mâles, autisme, les conséquences sont graves mais pas assez, semble-t-il, pour que les autorités de la santé agissent.
En mars dernier, une autre étude épidémiologique tout aussi inquiétante établissait un lien solide entre la fluoration de l’eau et le déficit d’attention. Elle est d’autant plus percutante qu’elle relève une augmentation croissante entre l’incidence du déficit d’attention et le pourcentage de la population recevant de l’eau artificiellement fluorée pour les 50 États américains, soit le double pour les États les plus fluorés. L’étude a eu recours aux données officielles de la prévalence du déficit d’attention et d’hyperactivité pour les enfants de 4 à 17 ans du National Survey of Children’s Health recueillies en 2003, 2007 et 2011, et de la prévalence de la fluoration recueillie auprès des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) entre 1992 et 2008. Malin et Till, de l’Université de Toronto, ont tenu compte du facteur parasite de la pauvreté. Leur étude, révisée par des pairs, a été publiée dans la revue Environmental Health, 2015.
Cette étude soulève d’autant plus l’inquiétude qu’elle est le pendant épidémiologique d’une étude fondamentale, effectuée au Forsyth Research Institute à Boston, qui établit un lien direct entre l’exposition au fluorure chez les rats durant la gestation et l’hyperactivité chez les rejetons.(1)
Il n’y a pas de fumée sans feu. Une autre étude de février (Peckham, 2015) nous apprend que la fluoration augmente l’incidence de l’hypothyroïdie, selon les données recueillies par quelque 8000 médecins britanniques, car le fluorure est un perturbateur endocrinien. De surcroît, cette étude publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health, fait écho aux conclusions du Rapport de 2006 du Conseil National de la recherche des États-Unis selon lesquelles le fluorure nuirait à la fonction de la glande thyroïde, et ce, même pour ce qui est des apports quotidiens quand l’eau est artificiellement fluorée.
Si l’on ajoute à ces publications la trentaine d’études effectuées sur des animaux et les 43 études sur les humains qui révèlent que le fluorure est un neurotoxique qui réduit le quotient intellectuel, fait confirmé dans une méta-analyse de Choi et Grandjean de l’Université Harvard dans Environmental Health Perspectives en octobre 2012, la somme devrait perturber votre sommeil.
Pendant ce temps, nos autorités n’ont pas encore pris d’actions concrètes sur le sujet. Elles sont pourtant obligées par la Loi de la santé publique d’assurer la protection de la santé de la population. Le maintien à tout prix du programme de fluoration de l’eau potable est-il un enjeu?
Référence :
- Mullenix et coll., Neurotoxicity of sodium fluoride in rats, Neurotoxicol Teratol, 1995.
Gilles Parent, ND.A. est membre de l’Association des naturopathes agréés du Québec. Il pratique comme naturopathe depuis 1973. Il est l’auteur de L’inconséquence de la fluoration (1975), Vaincre l’arthrite (1987) chez Libre Expression et coauteur de La fluoration : autopsie d’une erreur scientifique (2005) chez Édition Berger.
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