Une famille résidant à Villefranche-de-Rouergue était partie pour une croisière. Pourtant vacciné, le mari a été testé positif au Covid et toute la famille s’est retrouvée placée en quarantaine dans un hôtel de Sicile avec des conditions sanitaires désastreuses. D’autres Français sont dans la même situation.
Ils se réjouissaient de partir en croisière en famille, mais ils ont rapidement déchanté. Brigitte, son mari, son fils, sa belle-fille et son petit-fils de 7 ans avaient tous été testés négatifs lorsqu’ils ont embarqué à bord du bateau de croisière à Marseille, rapporte France 3 Occitanie. Pourtant le 28 juillet, à la suite d’une sortie touristique à Messine (une ville portuaire située au nord-est de la Sicile), le mari de Brigitte, un médecin retraité, a été testé positif au Covid. Du coup, tous se sont retrouvés embarqués dans une ambulance en direction d’un hôtel de Palerme et le cauchemar a commencé.
Retenus dans cet hôtel dans des conditions sanitaires intolérables
« On est confinés au 6e étage, sans eau courante, sans médicaments, sans médecin. L’ascenseur est bloqué pour nous empêcher de sortir. Nous n’avons vu qu’un seul médecin depuis une semaine, et encore il parlait italien, impossible de le comprendre, et personne depuis », raconte Brigitte, démoralisée. Elle poursuit : « Il n’y a pas d’issue de secours. Pas de clim, pas de frigo. Il fait excessivement chaud. La chambre est sale, pas désinfectée, pas nettoyée. Nous n’avons droit qu’à un litre et demi d’eau par jour et par personne. »
Pour couronner le tout, Brigitte suit un traitement sur le long terme, mais a été obligée de l’interrompre, faute de pouvoir stocker ses médicaments dans un frigo, souligne France 3 Occitanie. En plus du Covid, son mari souffre de coliques néphrétiques. Brigitte a contacté l’ambassade de France pour que son époux malade puisse être admis dans un hôpital. « Mon mari a un Covid fort, il n’a eu, depuis son hospitalisation ce matin, qu’une prise de sang. […] Mon fils, ma belle-fille et mon petit-fils sont cas contacts, comme moi, mais testés négatifs. Et encore, on a de la chance, on est en famille. D’autres sont complètement éparpillés dans tout l’hôtel, dans des étages ou des chambres séparées », a expliqué Brigitte.
« Nous sommes inquiets pour eux »
Emprisonnés dans cet hôtel de Palerme, la famille de Brigitte ignore combien de temps elle devra rester dans ce lieu infâme. Avec eux, une soixantaine d’autres touristes Français, dont des enfants, sont également retenus captifs pour les mêmes raisons. Laure Cucuron, la sœur de l’une de ces familles confinées à Palerme, remue ciel et terre pour alerter l’opinion publique et débloquer cette situation intenable, relate France 3 Occitanie. « Les enfants n’ont plus d’appétit, ils ne se nourrissent plus, la chaleur est insupportable, nous sommes inquiets pour eux », se tourmente Laure Cucuron qui a créé une page Facebook dans laquelle des récits préoccupants sont relatés.
« La quarantaine pourrait être levée au bout de vingt-et-un jours, à condition que le patient ne présente plus de symptômes depuis au moins une semaine », a précisé l’ambassade de France.
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