Des universitaires belges propalestiniens ne sanctionneront pas la triche pendant les examens

Par Sarita Modmesaïb
30 mai 2024 05:37 Mis à jour: 30 mai 2024 05:37

Certains universitaires belges ont décidé, en soutien à la Palestine, de faire une grève de la surveillance lors des examens : ils ne sanctionneront pas les étudiants pris en flagrant délit de triche.

Après les étudiants de France, des États-Unis ou du Royaume-Uni, c’est maintenant le tour de professeurs et universitaires belges de manifester contre la guerre menée par Israël à Gaza.

Dans un communiqué transmis à La Libre, la chercheuse postdoctorale Kenza Amara Hammou et le doctorant Jouke Huijzer ont annoncé se mettre en grève de surveillance pendant les examens des étudiants. Ils seront présents dans les salles d’examen et se « déplaceront dans les amphithéâtres et les salles d’examen en portant des pin’s, des autocollants ou des keffiehs », précisent-ils.

Cette action vient, selon eux, dénoncer les relations entretenues entre les universités belges « avec les institutions israéliennes malgré les violations des droits de l’homme, les crimes de guerre et les violations du droit international par le régime israélien ».

Dans leur communiqué, les deux universitaires déclarent être suivis par d’autres collègues qui ont également signé leur déclaration. Le média belge 7sur7 confirme que cet appel a déjà été signé par une vingtaine de doctorants de l’UGent, de l’UAntwerp, de la VUB et de la KULeuven.

« Tant que nos recteurs continueront à ignorer les violations du droit international par les institutions israéliennes, nous ferons de même lorsque les étudiants enfreindront les règles, soulignent ces universitaires. Cela ne signifie pas que nous approuvons la tricherie, mais elle n’aura aucune conséquence en ce qui nous concerne. »

La ministre de l’Enseignement supérieur belge « scandalisée »

Françoise Bertieaux, la ministre de l’Enseignement supérieur belge, s’est dite « scandalisée » et a demandé aux universités de prendre d’éventuelles sanctions contre ces enseignants.

« Leur appel à la tricherie équivaut à un appel à la fraude, ce qui est contraire aux règles de vie en société, rappelle la ministre dans La Libre Belgique. Les enseignants passent totalement à côté de leurs missions pédagogiques, ils bafouent l’une des grandes missions de notre enseignement supérieur : l’ouverture à l’esprit critique et au pluralisme. »

Selon la ministre, cette action prendrait « en otage le parcours de réussite des étudiants au nom d’opinions personnelles ».

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