Plus de 350 visons libérés d’un élevage en Haute-Saône lors d’une opération commando

23 mars 2019 16:24 Mis à jour: 11 juillet 2019 00:41

Plus de 300 visons d’un élevage de Montarlot-lès-Rioz en Haute-Saône ont été sortis de leur cage dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris samedi auprès de l’éleveur et de la gendarmerie.

« Ils ont cisaillé la clôture et ouvert les cages », a expliqué Sylvain Chassain, propriétaire depuis 2012 de cet élevage de visons d’Amérique, animaux prisés pour leur fourrure. Il a porté plainte.

Sur les 450 visons présents dans l’élevage à ce moment là, des femelles en période de début de gestation, environ 350 ont été lâchés dans la nature et 70 n’avaient pas été retrouvés samedi, tandis que d’autres étaient blessés. « Elles ne peuvent pas se débrouiller dans la nature », craint l’éleveur, qui entre les animaux disparus et les grossesses interrompues par le stress, table sur une production annuelle réduite de presque de moitié, soit un millier de visons en moins.

L’acte n’a pas été revendiqué, a-t-on appris auprès de la gendarmerie, qui a confirmé le dépôt de plainte et l’ouverture d’une enquête. Des pièges ont été mis en place et la préfecture a pris un arrêté autorisant à tirer sur les animaux, considérés comme nuisibles.

L’association L214 avait fait en 2017 une enquête sur un élevage de visions en Vendée:

Malgré l’absence de revendication, la fédération française des métiers de la fourrure a critiqué « une nouvelle attaque animaliste ». « L’incitation régulière par des militants animalistes à manifester ou à attaquer l’élevage, a vraisemblablement été entendue », a affirmé la fédération « la Fourrure française » dans un communiqué.

L’association Combactive de protection de la nature et des droits des animaux de Bourgogne et Franche-Comté a appelé le 4 mai à une manifestation contre l’extension envisagée de cet élevage de Montarlot-lès-Rioz.

Mais cela « n’a aucun » rapport avec l’ouverture des cages dans la nuit de vendredi, a affirmé au journal l’Est Républicain Fabien Robert le président de l’association. Sachant que les animaux libérés risquent de rapidement mourir, « on ne peut pas cautionner cette action même si on peut la comprendre », a-t-il ajouté.

Epochtimes.fr avec AFP

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