Les deux anciens conseillers municipaux de Brest, Alain Masson et Jean-Luc Polard, ont été « mis en examen et placés sous contrôle judiciaire » dans l’affaire des indemnités des élus PS de la ville, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Brest.
Alain Masson, qui était aussi premier vice-président de la métropole jusqu’à sa démission en novembre dernier, a été mis en examen pour « abus de confiance », a indiqué le procureur de la République de Brest, Jean-Philippe Récappé. Jean-Luc Polard a, quant à lui, été mis en examen pour « complicité d’abus de confiance », selon la même source.
Les deux anciens piliers de la majorité municipale, ainsi que le maire socialiste François Cuillandre, avaient été placés mardi en garde à vue. Mr Cuillandre était ressorti libre mardi dans l’après-midi.
Marché public illégal et détournement de fonds publics à #Brest2016 : une affaire dissimulée #Brest… https://t.co/9z7RkPjXQZ
— CovoiturageTeuf (@CovoiturageTeuf) 19 juillet 2016
Le parquet de Brest a ouvert une information judiciaire pour détournement de fonds publics, abus de confiance, complicité et recel à la suite de révélations du journal Le Télégramme sur la manière dont les indemnités des élus socialistes de la métropole étaient gérées par l’intermédiaire de l’association « Vivre à Brest ».
« Les élus les mieux lotis aidaient ceux qui l’étaient moins », avaient expliqué Alain Masson, président de l’association, et Jean-Luc Polard, son trésorier, lors d’une conférence de presse organisée peu après les révélations du Télégramme. Ainsi, la quasi-totalité des élus socialistes versaient leur indemnité dans un pot commun avant une redistribution qu’ils jugeaient plus « juste et solidaire ».
Métropole de Brest: le détournement de fonds public du 1er vice-président communautaire s’élevait à 3470€/ mois qui s’ajoutait à ses ses indemnités d’élu municipal et communautaire (4 400 € net), total 7870€
© Le Télégramme https://t.co/R0zZCJbt34— Cormoran (@Massifarmoricai) 21 novembre 2018
Mais l’enquête a révélé qu’Alain Masson aurait perçu son indemnité d’élu municipal et communautaire (4 400 euros net) en plus d’une somme mensuelle de 3 470 euros, prise dans le pot commun, et ce depuis au moins 2014.
De plus, le versement de cette somme n’aurait pas été décidé à l’issue d’un vote de l’association et n’aurait pas été déclaré au fisc. Les deux anciens élus avaient démissionné de leur mandat à la suite de cette affaire.
D. S avec AFP
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.