À partir de 2004, chaque jour, des milliers, puis des dizaines de milliers, puis des centaines de milliers de personnes ont commencé à quitter le Parti communiste chinois. Tuidang signifie en chinois «démissionner du Parti» ou «quitter le Parti», et c’est donc le centre Tuidang qui enregistre toutes les déclarations de retrait. À ce jour, il a enregistré 200 millions de démissions – soit un septième de la population chinoise.
«C’est un tournant, cela représente beaucoup de personnes», déclarait David Tompkins, porte-parole du centre Tuidang, dans un entretien téléphonique. «Cela montre que le mouvement Tuidang prend de l’ampleur en Chine et touche toutes les couches de la population chinoise».
Tompkins précise que le Parti communiste chinois revendique 85 millions de membres, ce qui montre que la plupart des déclarations de renonciation ne viennent pas des rangs mêmes des membres du Parti, mais pratiquement de tous ceux qui ont grandi en Chine, et qui ont un jour rejoint les Jeunes Pionniers ou la Ligue de la jeunesse communiste par le biais de cérémonies obligatoires à l’école. La Chine comprend une population de 1,4 milliard d’individus. Le mouvement Tuidang «a donc encore une marge de progression», continue-t-il.
Les chiffres actuels sont obtenus suite à un rigoureux processus de vérification.
Le centre Tuidang reçoit chaque jour environ 120.000 déclarations de renonciations. Chaque déclaration est examinée par les éditeurs qui éliminent les spam, les publicités, les données inexploitables, et, parfois, des messages de délation, visant des fonctionnaires corrompus. Environ 10% des déclarations sont retenues pour vérification avant une éventuelle validation. Le centre Tuidang fournit à chaque utilisateur un identifiant unique lorsque sa déclaration est acceptée – ce qui est le cas pour environ 70% d’entre elles – avant d’être ajoutée au décompte officiel.
Pour Tompkins, les chiffres ne sont qu’un aspect de l’équation. Le mouvement des démissions Tuidang apporte la liberté au peuple chinois, et c’est ce qui importe réellement. Il estime que le but de Tuidang, c’est que les Chinois prennent conscience des abus et des mensonges du Parti. C’est le processus de cette prise de conscience, identifier ce qui est vraiment bien de ce qui est vraiment mauvais, qui compte – et non pas la chute du Parti en elle-même. «Ce qui compte vraiment n’est pas l’effondrement du PCC mais la liberté d’esprit retrouvée par les Chinois».
Une décennie après l’effondrement de l’Union soviétique, la Russie par exemple, constate Tompkins, est «revenue à un système de gouvernance qui partage des similitudes avec le communisme».
Avec le mouvement Tuidang, cependant, «les Chinois peuvent maintenant comprendre ce que signifie vraiment la liberté», se réjouit Tompkins.
Version originale: Two Hundred Million Chinese Choose Freedom
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