Le nombre d’automobilistes flashés sur les routes où la vitesse a été abaissée de 90 à 80 km/h a été multiplié par 2,1 en juillet, a-t-on appris mardi auprès du délégué interministériel à la Sécurité routière.
Au total, plus de 500 000 véhicules ont été flashés sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central (muret, glissière) concernées par cette réglementation controversée entrée en vigueur le 1er juillet, soit 251 893 de plus par rapport à juillet 2017, a précisé Emmanuel Barbe à l’Agence France Presse (AFP), confirmant une information d’Europe 1.
« On peut sans beaucoup d’hésitation attribuer cette hausse au passage au 80 km/h », a-t-il poursuivi, expliquant également que seuls 62% des flashs avaient généré une contravention.
Dans le détail, a-t-il expliqué, le nombre de véhicules immatriculés à l’étranger qui ont été flashés a été multiplié en juillet sur un an par 2,4, contre 2 pour les véhicules avec une plaque française. « Les étrangers sont bien moins informés sur le sujet que les Français », a-t-il dit.
Sauver des vies, oui, mais tout le monde n’est pas de cet avis
Depuis l’annonce en janvier du passage au 80 km/h sur 40% des routes françaises, des associations d’automobilistes, de motards, mais aussi des parlementaires et des élus locaux de tous bords se sont insurgés et ont multiplié les actions et les pétitions, sans faire plier le gouvernement.
La semaine dernière, le juge des référés du Conseil d’État a rejeté la suspension du décret instaurant les 80km/h, réclamée par une cinquantaine de députés, au motif que les conditions d’urgence n’étaient pas établies.
Selon le gouvernement, baisser la vitesse de 10 km/h permettra de sauver jusqu’à 400 vies par an, et ainsi d’inverser durablement la courbe de la mortalité routière qui, après avoir atteint un plus bas historique en 2013, avait connu un inquiétant rebond entre 2014 et 2016.
L’an dernier, les accidents de la route ont fait 3684 morts et 76 840 blessés en France.
D. S avec AFP
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