La scène : deux chevaliers s’affrontent dans un combat intense, l’un d’eux frappe avec son épée longue tandis que l’autre s’accroupit pour bloquer le coup avec un bouclier rond.
« Tous deux crient, la bouche ouverte, tandis que leurs capes flottent au gré de l’action et du vent. Le chevalier avec le bouclier a une armure à l’échelle avec de nombreuses formes rectangulaires pour transmettre un caractère plus terre à terre et défensif, tandis que l’autre a des angles plus aigus et des formes diagonales pour impliquer l’agressivité », explique Juho Könkkölä, 24 ans, un origamiste de Jyväskylä, en Finlande, décrivant sa dernière œuvre d’art.
M. Könkkölä annonce que cet origami incroyable lui a pris deux ans et demi, de la conception à la réalisation, dont 109 heures entièrement consacrées au pliage. Autre merveille : la scène de combat, plus vraie que nature, pliée à partir d’un seul morceau de papier de riz de Wenzhou.
« C’est mon plus grand origami et c’est l’aboutissement d’années de travail dans une seule feuille de papier. Avant, je pensais qu’il n’était pas possible de créer une telle chose, mais j’ai réussi à me prouver le contraire », déclare l’artiste.
Il a fallu des heures de planification et de conception, d’innombrables tentatives et beaucoup de pratique pour réussir ce chef d’œuvre
M. Könkkölä plie des origamis depuis 15 ans. Cet art était au départ un moyen de passer le temps, mais il a ensuite commencé à apprendre des motifs plus complexes. En 2018, il a commencé à concevoir ses propres figures et a depuis étudié divers supports, matériaux et méthodes afin de commencer à développer sa propre façon de concevoir l’origami.
Bien qu’il utilise parfois du papier de mûrier et d’autres papiers de riz, M. Könkkölä dit se fier au papier de riz Wenzhou pour la plupart de ses pièces en raison de sa résistance fine, de son pliage précis, de sa texture agréable, de son ton crémeux, de sa grande taille et de son aspect lorsqu’il est froissé. Il affirme qu’il tient bien les plis après le processus de traitement et que c’est « un des meilleurs papiers » qu’il ait trouvé pour des origamis complexes.
Le jeune artiste a eu l’idée de créer les deux chevaliers à partir d’une seule feuille de papier en 2019. Après avoir compris que c’était possible, il a commencé à concevoir son motif de plis final en janvier 2021, puis à le plier en septembre 2021. En cours de route, il a réalisé l’ampleur du défi qu’il s’était imaginé.
Juho Könkkölä essayait de poser une structure plus complexe que toutes celles qu’il avait essayées auparavant. Il a déclaré : « l’un des plus grands défis a été de surmonter les exigences d’efficacité. »
« Un autre grand défi a été de trouver comment rendre les personnages symétriques, tout en gardant la structure asymétrique, car il n’existe pas de moyen élégant de plier deux figures à partir d’une seule feuille avec une structure symétrique et l’efficacité requise », a‑t‑il déclaré.
C’était une idée ambitieuse, mais l’artiste s’y est accroché. Son processus fastidieux a commencé par le développement des parties individuelles des deux chevaliers. « Par exemple, dit‑il, je suis passé par des dizaines d’essais pour créer simplement les épées des personnages. »
Ensuite, il a travaillé sur les détails de la structure principale : comment les capes fonctionnent, où placer les membres et les visages sur la feuille de papier. Il a fait des milliers de plis afin de pré‑creuser le Wenzhou. Puis, après avoir réduit le tout en un « bloc », il a soigneusement, pour ne pas déchirer le papier affaibli par tant de manipulations, plié à nouveau la feuille pour donner vie à tous les détails et formes de son imagination.
L’action et la persévérance ont confirmé ses théories. Après la convergence de ses idées, de sa planification, de sa pratique et de sa patience, l’artiste a réalisé que tout allait fonctionner.
« Aux alentours des 95 heures de pliage de la pièce finale, ce fut un énorme soulagement de voir les capes fonctionner enfin. Avant cela, je savais seulement que c’était une théorie possible », explique‑t‑il. « Le reste du processus après cela n’était principalement que des touches de finition, donc j’étais déjà excité de le voir terminé. »
Enfin, en janvier 2022, la pièce était pliée à l’état humide pour prendre la forme dynamique que l’on peut désormais voir dans le portfolio de M. Könkkölä.
Pour surmonter ses difficultés, il a développé une nouvelle approche dans la conception des origamis complexes, qu’il compte réutiliser à l’avenir. « J’ai surmonté la plupart des autres difficultés en faisant confiance au processus et à mes compétences et en me contentant de réaliser la pièce », conclut‑il.
La figure des deux chevaliers fait suite à un samouraï et une figure chevauchant un dragon, chaque année Juho Könkkölä se donne un nouveau défi visant à élever le niveau. Pour ceux qui se demandent ce qui viendra l’année prochaine, l’artiste répond : « Nous verrons ce que je serais en mesure de réaliser l’année prochaine. »
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