Alors qu’ils viennent de fêter leur 57e anniversaire le 8 décembre, Clarence Hynes et Craig Avery sont sur le point de fêter Noël avec leur famille biologique respective pour la toute première fois.
Nés le 8 décembre 1962 dans le même hôpital de la petite ville de 4 000 habitants de Come By Chance, à Terre-Neuve-et-Labrador au Canada. Une longue série de coïncidences leur a permis de découvrir la vérité : ils ont été échangés à la naissance.
Les deux garçons ont eu une enfance heureuse, chacun dans une famille nombreuse à la campagne, à une heure et demi de route l’un de l’autre. Clarence a grandi avec trois frères et trois sœurs, alors que Craig a été élevé au milieu de 6 frères et une sœur, rapporte Radio Canada.
Aucun des deux garçons ne s’est posé de questions sur ses origines à cette époque. Pourtant, Craig était grand, blond, avec un teint clair et ne ressemblait pas beaucoup à ses frères et sœurs qui avaient tous les cheveux foncés.
Dès les années 1990, dans son travail, on disait souvent à Clarence qu’il ressemblait aux frères Avery et on le prenait même parfois pour l’un d’eux.
L’élément déclencheur
C’est finalement en 2014 qu’une simple question a permis aux deux hommes de découvrir la vérité. Ils travaillaient tous les deux sur le projet pétrolier Hebron, puis, Tracey, la femme de Craig a été embauchée à son tour.
Après avoir remarqué qu’un de leurs collègues ressemblait aux frères de son mari, Tracey apprend le 8 décembre, lors d’une fête d’anniversaire organisée par des collègues de son époux, que Clarence a lui aussi la même date d’anniversaire.
« Je lui demande : ‘Où es-tu né?’ et il me répond ‘À Come By Chance’. Tout de suite, j’ai pensé : ‘Quelque chose n’est pas normal' », se souvient-elle.
Quelques tests d’ADN plus tard, les deux collègues découvrent la vérité : l’ADN de Clarence correspond à la perfection avec celui des frères de Craig, et l’inverse aussi.
Questionnements existentiels
S’ensuivent de nombreux questionnements existentiels, ainsi qu’une profonde dépression pour Clarence.
« Ça change une vie », assure Craig. « Tu grandis dans une famille pendant 56 ans et soudainement tu apprends que tu ne fais pas partie de la famille. »
« Tu as le cœur brisé, tout le temps. Chaque jour”, ajoute-t-il. “Quand je me lève, c’est la première chose que j’ai en tête. Quand je me couche, c’est ma dernière pensée avant de m’endormir. »
Cependant, le pire, selon Craig Avery, c’est de savoir que leurs parents ont quitté ce monde sans apprendre la vérité. « Ils ne sauront jamais, et nous n’avons jamais eu la chance de rencontrer nos vrais parents et grands-parents. »
Malgré toutes les blessures causées par la situation, Craig assure qu’il a quand même eu une enfance merveilleuse qu’il n’échangerait pour rien au monde.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.