Lorsqu’un homme en Ontario a trouvé un élan (orignal au Canada) coincé jusqu’au cou dans un marécage boueux, il a appelé deux amis à l’aide. Aucun organisme officiel n’étant présent pour effectuer le sauvetage, les hommes ont pris l’initiative de sauver l’élan.
Les prospecteurs Maurice Vallière et Pat Greba, tous deux âgés de 70 ans, ont été contactés par M. Helmer, 82 ans, dans la ville de Timmins le 25 août.
Un autre ami, Bill Desloges, a ensuite partagé des photos sur Facebook de l’effort courageux de MM. Vallière et Greba.
« Grâce à mes deux amis prospecteurs, cet élan est de nouveau en liberté », a écrit M. Desloges. « Ils ont travaillé dur pour aider à sauver cet élan d’une mort certaine. »
« Ils ont essayé de contacter le MRN [le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario] pendant plus d’une heure, sans réponse », a-t-il dit. « Pat a utilisé son véhicule tout-terrain Argo pour sortir le grand animal. Bien joué, les gars ! »
Selon M. Desloges, l’élan a été découvert dans les buissons près de la route 655 de Timmins. M. Vallière, qui croit que le marécage boueux était autrefois un fossé en bordure de la route, vit à proximité avec son labrador.
« J’étais à la maison et j’ai reçu un appel d’un ami qui m’a dit qu’il était dans le bois, qu’il prenait des échantillons du sol et qu’il avait trouvé un élan à 6 mètres de la route », a raconté M. Vallière à blogTO.
À l’aide de coordonnées cartographiques, les deux prospecteurs de 70 ans ont mis plus d’une heure à dégager un chemin pour le véhicule tout-terrain Argo de M. Greba. Ils ont tout d’abord eu du mal à trouver l’élan terrifié, qui était presque invisible dans la boue jusqu’au cou. La bouche et les yeux de l’élan étaient couverts de boue.
« J’espérais pouvoir faire le tour de son corps et essayer de le sortir, mais il était trop enfoncé », a dit M. Vallière à la chaîne canadienne CBC News. « Je ne pouvais absolument pas sauter là-dedans, donc la seule option que j’avais était d’encercler ses cornes. »
Après avoir accroché l’élan par ses bois, MM. Vallière et Greba ont pu utiliser le véhicule pour tirer de la boue l’animal épuisé jusqu’à une berge recouverte de végétation. M. Vallière a dit que le sauvetage aurait pu échouer si l’élan avait été une femelle, et donc dépourvue de bois.
L’élan couvert de boue s’est couché sur le côté pour reprendre son souffle avant de se lever brusquement, une courroie toujours attachée à ses bois. Les prospecteurs ont pris des photos de son départ pour célébrer leur sauvetage réussi.
« Je me sentais bien d’avoir réussi à le sortir de là, parce que j’étais tellement triste pour lui. Il se débattait, se débattait et n’y arrivait pas », a dit M. Vallière.
Dans un courriel adressé à CBC News, le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario a affirmé que son bureau de Timmins n’avait jamais reçu d’appel au sujet de l’élan coincé dans la boue. Les sauvetages de ce genre, ont-ils souligné, sont « rares » et peuvent être « dangereux ».
« Souvent, le résultat n’est pas positif pour l’élan, surtout s’il est resté coincé pendant un certain temps, ce qui entraîne une myopathie : des dommages musculaires résultant d’un effort extrême, d’une lutte ou d’un stress », ont-ils expliqué.
Les prospecteurs Vallière et Greba ont eu de la chance ce jour-là, et la publication de M. Desloges sur Facebook est devenue virale, recueillant quelque 1600 réactions. Pourtant, aucun des deux ne pense que leurs actions étaient héroïques.
« Tout le monde à Timmins serait probablement allé aider », a dit M. Vallière. « Nous aimons tous nos animaux ici… Ce n’était pas grand-chose, mais je suppose que ça s’est avéré un peu plus important que je ne le pensais. »
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