Des habitants d’Ambarès-et-Lagrave (Gironde), ont été surpris d’apprendre que deux mosquées allaient être construites sur le territoire de leur ville. Le manque de communication de la mairie sur les projets et l’opacité de ceux-ci ont conduit à la création de deux pétitions de protestation.
La bataille de l’opinion a commencé parmi les opposants aux projets, après l’annonce de deux demandes de permis de construire pour des mosquées à Ambarès-et-Lagrave (Gironde). L’association Ibn Sina a déposé un permis de construire sur un site à l’ouest d’Ambarès-et-Lagrave, tandis que le Centre musulman de Bordeaux envisage une implantation à l’est.
L’association Ibn Sina souhaite renforcer ses actions cultuelles et culturelles dans la commune. Elle souhaite ainsi la création d’un vaste complexe incluant une mosquée, des espaces de prière, une bibliothèque et des salles de classe pour enfants. Toutefois, en raison notamment de l’absence de concertation avec les riverains, le projet s’est heurté à de nombreuses critiques.
La mairie d’Ambarès-et-Lagrave, qui a assuré de l’indépendance religieuse et politique de l’association, n’a pas été à même de fournir les contours exacts du projet, accentuant la méfiance des riverains. Certains accusent la mairie de manquer de transparence en parlant de « dissimulation » sur la nature du projet. Des initiatives similaires ont été interrompues dans la région, comme celle de l’école coranique de Lormont portée par la confédération islamique Millî Görüş.
Bien que l’association nie également tout lien politique ou religieux avec un pays étranger, la présence le 8 juin dernier à une soirée de soutien de l’ancien imam de la mosquée d’Argenteuil, Abou Omar, identifié comme salafiste par le renseignement, pose question.
Deux pétitions lancées pour contrer les projets
Reconquête Gironde a ainsi lancé une première pétition le 30 octobre. « Nous n’avons pas mis le nom du parti en avant car nous avions espoir de pouvoir travailler avec des élus d’opposition ambarésiens : en 2020, lors des dernières municipales, Reconquête n’existait pas encore », explique Virginie Tournay, déléguée départementale du parti d’Éric Zemmour. Toutefois, le 3 novembre, le groupe d’opposition Unis pour Ambarès-et-Lagrave (Rassemblement national), a lancé sa propre pétition.
Celle soutenue par l’opposition locale cible le projet de l’association Ibn Sina et dénonce entre autres un impact négatif sur la circulation et la sécurité, un risque de dévalorisation des biens immobiliers, et le manque de places de stationnement disponibles. Elle propose de « relocaliser le projet » et rassemble près de 300 signatures ce vendredi.
Visant les deux projets, le texte de Reconquête, lui, évoque sans détour la religion et « un risque d’islamisation » d’Ambarès-et-Lagrave, qui deviendrait « Ambarès-les-deux-Mosquées », en référence à Colombey-les-Deux-Églises. La sauvegarde de l’identité de la région est également fortement mise en avant. Près de 2000 personnes l’ont signée ce lundi. Ces deux pétitions souhaitent ensemble rassembler un maximum de soutiens, notamment avant le conseil municipal du 12 novembre, rapporte Sud Ouest.
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