Dans une commune des Deux-Sèvres, une mère de famille s’est étonnée que sa fille de 13 ans et d’autres jeunes aient reçu une amende de 135 euros parce qu’ils portaient mal leur masque, à proximité de leur collège. Selon elle, un rappel à l’ordre aurait pu être fait. Alors, qu’en est-il de la loi ?
Un matin avant d’entrer en cours, entre 8 h et 9 h, un petit groupe d’ados patientait sur le parking près de leur collège des Deux-Sèvres. Les masques étaient portés, mais sous le nez. Sur place, des gendarmes qui passaient par là se sont arrêtés et ont demandé à 3 d’entre eux leur identité et leurs adresses mail. Intimidés, les ados se sont exécutés, dont une jeune fille, qui a ensuite appelé sa mère, a rapporté Ouest-France.
« Je l’ai rassurée, je lui ai dit que c’était sûrement pour leur faire peur », a expliqué la maman. Cependant, 6 jours plus tard, cette jeune fille de 13 ans a bel et bien reçu une contravention de 135 euros en son nom, pour non-port du masque. « Sur des enfants de 13 ans… Ça lui a fait vraiment peur, et l’impact psychologique ? » a réagi la mère, qui comme les autres parents, a entamé les démarches pour contester l’amende.
Problème, depuis le décret du 29 octobre 2020, l’obligation du port du masque est réglementée à l’échelle du pays, et d’après la loi en vigueur : le masque est imposé à toute personne âgée de 11 ans et plus, dans les lieux clos et les transports publics. On peut donc bien écoper d’une amende de 135 euros à 13 ans, pour un masque mal porté.
Selon le ministère de l’Intérieur : « S’agissant du port du masque sur la voie publique, il est prévu que les décisions soient prises localement par les préfets et les maires. La décision de rendre obligatoire le port du masque sur la voie publique doit être en effet adaptée au contexte local, notamment en termes d’activités et de densité de population. »
Et dans le cas présent, le masque est obligatoire partout en extérieur, en particulier devant les écoles.
Malgré tout, pour cette mère de famille qui travaille elle-même dans une école, la contravention de sa fille reste trop extrême : « Nos enfants connaissent les gestes barrières depuis un an. Je ne conteste pas les mesures sanitaires mises en place face à l’épidémie, mais l’exagération de la situation. C’est facile d’attaquer un parking de collège où on sait qu’il y aura des jeunes », dénonce-t-elle.
D’autant que selon elle, sur d’autres lieux de sa commune, et sans parler des grandes villes, des groupes entiers discutent le masque descendu au niveau du cou. Pour elle, et pour ces collégiens, un peu de discernement aurait été préférable : « Ils auraient pu leur faire seulement un rappel à l’ordre. L’amende de 135 € pour nos familles, ce n’est pas du tout le moment… », déplore-t-elle.
De son côté, la Préfecture des Deux-Sèvres n’a pas souhaité commenter l’affaire. Celle-ci a simplement rappelé la règle en vigueur dans tout le département : le port du masque est obligatoire partout, dès 11 ans. L’arrêté préfectoral étant prolongé chaque mois au besoin.
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