Une deuxième accusatrice de Kavanaugh renvoyée au ministère de la Justice après avoir admis qu’elle avait menti

5 novembre 2018 21:28 Mis à jour: 6 novembre 2018 16:11

Une femme qui a prétendu avoir été violée par le juge Brett Kavanaugh de la Cour suprême a par la suite retiré sa plainte et a admis avoir menti.

Une lettre signée par « Jane Doe » d’Oceanside, Californie, a été envoyée au sénateur Kamala Harris (D-Calif.) et mentionnée par les employés du sénateur Harris le 25 septembre. Elle contenait des allégations d’agression sexuelle très détaillées et très explicites contre Kavanaugh, mais la lettre indiquait qu’il n’y avait pas d’adresse de retour, ni d’échéancier, ni d’endroit autre que dans une voiture, ont noté les enquêteurs.

Le Comité de la magistrature des États-Unis a enquêté sur les allégations de la femme, qui s’est révélée être Judy Munro-Leighton lorsqu’elle a envoyé un courriel au comité le 3 octobre pour lui dire : « Je suis Jane Doe de Oceanside CA – Kavanaugh m’a violée. » Elle s’est référée à la lettre manuscrite et a inclus une version dactylographiée de la lettre dans le courriel.

« Les enquêteurs du Comité ont pu déterminer qu’elle est une militante de gauche, qu’elle a plusieurs décennies de plus que le juge Kavanaugh et qu’elle ne vit ni dans la région de Washington D.C. ni en Californie, mais au Kentucky », a déclaré le sénateur Chuck Grassley (R-Iowa), directeur du comité, dans une lettre (pdf) envoyée au procureur général Jeff Sessions et à Christopher Wray, le 2 novembre.

Selon les dossiers fédéraux, Judy Munro-Leighton a donné des centaines de dollars aux démocrates au cours des deux dernières années. Elle a été citée dans de nombreuses publications comme militante contre la guerre, dont The Nation.

Les enquêteurs n’ont pas pu communiquer avec l’accusatrice avant le 1er novembre. Elle a admis qu’elle n’avait pas été agressée sexuellement par Kavanaugh.

Elle a dit qu’elle « voulait juste attirer l’attention » et que « c’était une tactique… qui n’était qu’un stratagème ».

« J’étais en colère et je l’ai envoyée », a-t-elle ajouté. Elle a prétendu qu’elle n’était pas en fait « Jane Doe », mais qu’elle avait bien envoyé la lettre à M. Harris, ajoutant : « J’ai fait ça pour attirer l’attention. »

Le juge Brett Kavanaugh témoigne devant le Comité judiciaire du Sénat lors de son audience de confirmation des charges au Capitole, dans le but de servir comme juge associé à la Cour suprême des États-Unis à Washington, le 6 septembre 2018. (Samira Bouaou/The Epoch Times)

« Illégal »

Le sénateur Grassley a dit à Sessions and Wray que le comité veut que les gens fournissent des renseignements pertinents dans le cadre de son processus de nomination judiciaire.

« Mais lorsque des personnes induisent intentionnellement le comité en erreur, elles détournent les ressources du comité au cours d’enquêtes urgentes et entravent notre travail de façon importante », a dit M. Grassley. « De tels actes ne sont pas seulement injustes, ils sont potentiellement illégaux. Il est illégal de faire des déclarations fausses, fictives ou frauduleuses. »

Les violations potentielles de la loi fédérale sont les suivantes : 18 U.S.C. §§ 1001 (fausses déclarations matérielles) et 1505 (obstruction), selon le Comité.

Le sénateur Chuck Grassley (R-Iowa) écoute le témoignage du juge Brett Kavanaugh devant la commission judiciaire du Sénat lors de son audience de confirmation au Capitole, pour servir de juge associé à la Cour suprême des États-Unis à Washington le 4 septembre 2018. (Samira Bouaou/The Epoch Times)

Deuxième renvoi

Chuck Grassley a renvoyé une autre des femmes qui prétendaient avoir été agressées par le juge Kavanaugh à Sessions and Wray à la fin octobre, en compagnie de son avocate.

Julie Swetnick, par l’intermédiaire de son avocat, Michael Avenatti, a accusé Kavanaugh d’inconduite sexuelle qui aurait eu lieu dans les années 1980. Son histoire de viols collectifs présumés a été évoquée au Sénat par la sénatrice Dianne Feinstein (D-Calif.), qui a affirmé qu’elle était crédible.

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Mais M. Grassley a dit que l’allégation de Julie Swetnick, qui a été détaillée dans une déclaration sous serment devant le comité, contenait des contradictions évidentes.

Une contradiction n’a été rendue publique par NBC qu’après que M. Grassley a renvoyé Julie Swetnick au ministère de la Justice. Le réseau a interrogé une femme qui, selon Me Avenatti, avait été témoin des événements décrits par Julie Swetnick, mais, lorsqu’elle a été contactée plus tard, elle a nié avoir été témoin.

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