À l’occasion d’un rassemblement organisé par un collectif communautariste qui entendait dénoncer les violences perpétrées contre les étrangers en Afrique du Sud, un participant a appelé les Sud-Africains voulant « faire preuve de xénophobie » à épargner leurs « frères » noirs et à s’en prendre aux « Blancs », aux « Chinois » ou aux « Indiens ».
Ce vendredi après-midi, des militants de la Ligue de défense noire africaine (LDNA), un groupuscule communautariste qui n’hésite pas à intimider régulièrement ses interlocuteurs sous couvert d’antiracisme, se sont rassemblés devant l’ambassade d’Afrique du Sud à Paris pour protester contre les violences xénophobes qui ont fait plusieurs morts et blessés dans le pays.
Depuis le début du mois de septembre, de nombreuses personnes établies en Afrique du Sud et originaires de divers pays d’Afrique comme le Congo, le Nigéria, le Zimbabwe ou le Mozambique ont en effet été prises pour cible par certains autochtones qui leur reprochent notamment de « voler » les emplois des Sud-Africains, le pays connaissant un taux de chômage avoisinant les 30 %.
Plusieurs scènes de lynchage et de pillage d’une violence inouïe ont ainsi été diffusées sur les réseaux sociaux cette semaine, provoquant la consternation.
Le 6 septembre, quelques dizaines de personnes ont répondu à l’invitation de la LDNA qui appelait « toute la communauté noire et les Africains » à se rassembler devant l’ambassade d’Afrique du Sud à Paris pour exprimer leur « désaccord » et leur « indignation » devant les exactions perpétrées.
Un appel à l’arrêt des violences xénophobes… sauf pour les Blancs, les Indiens et les Chinois
Diffusé en direct sur Facebook, le rassemblement a donné lieu à la prise de parole de plusieurs participants pendant un peu plus de trois quarts d’heure. Au bout de 25 minutes, un jeune homme se présentant comme « Africain » et expliquant avoir émigré en France à cause de la situation de son pays d’origine, sans toutefois préciser de quel pays il s’agissait, a tenu à adresser un message aux Sud-africains.
Après avoir débuté son monologue en français, il décide rapidement de s’exprimer en anglais afin de se faire comprendre des ressortissants sud-africains susceptibles de voir la vidéo.
« Nous devons refuser la xénophobie, nous sommes l’Afrique, nous sommes le peuple noir, depuis que les violences ont commencé en Afrique du Sud, je n’ai vu aucun Blanc se faire tuer, je n’ai jamais vu aucun Chinois ou aucun Indien se faire tuer. Vous tuez vos frères. Nous avons le même sang, nous devons nous aimer les uns les autres. Nous n’avons pas besoin de ces comportements xénophobes. Tous ces gens qui sont venus du Congo, du Nigéria, ne sont pas venus voler vos emplois », explique-t-il.
« […] Ce qui se passe en ce moment en Afrique du Sud est une honte pour notre communauté. Les Blancs qui nous voient nous entretuer adorent ça. […] Ils nous traiteront d’animaux, ils diront que nous sommes stupides, ils nous traiteront de tous les noms », poursuit l’activiste dans un anglais pour le moins approximatif.
« […] La xénophobie doit cesser. Si vous vous voulez faire preuve de xénophobie, d’accord, allez-y : tuez des Blancs, tuez des Chinois, tuez des Indiens, mais ne tuez pas vos frères, nous sommes tous Noirs ! Nous avons la même couleur, nous avons le même sang ! », ajoute-t-il sous les applaudissements nourris de la foule.
Un discours confus et incohérent
Après avoir fustigé le manque de bons sens des dirigeants africains, le jeune militant s’en est pris aux citoyens français de couleur blanche, affirmant qu’ils « [n’aimaient] pas les Noirs » et les traitaient de « singes » où qu’ils aillent dans l’Hexagone.
Un discours relativement décousu pendant lequel il a également menacé de revenir mettre le feu à l’ambassade d’Afrique du Sud à Paris :
« Aujourd’hui, nous sommes venus en paix devant votre ambassade car nous voulons que les violences s’arrêtent. Mais si vous continuez à tuer vos propres frères, nous reviendrons pour détruire cette ambassade et y mettre le feu. »
Le porte parole du groupuscule en garde à vue
Ce jeudi, des membres de la LDNA s’étaient déjà signalés en prenant à partie le maire de Neuilly Patrick Balkany qui a déposé plainte pour « menaces et acte d’intimidation sur une personne exerçant une fonction publique ».
Deux activistes du groupuscule identitaire – dont le porte-parole de la LDNA, Egountchi Behanzin – ont été placés en garde à vue au commissariat de la ville des Hauts-de-Seine.
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