Le professeur Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses à Marseille, s’est présenté ce samedi 11 avril sur son compte Twitter, affichant ses liens forts avec l’Afrique.
« Je suis né à Dakar, j’ai toujours entretenu un lien avec l’Afrique », précise-t-il, avant de dire un grand merci à « Cheikh Sokhna et Idir Bitam qui dirigent des laboratoires intégrés à l’IHU, au Sénégal et en Algérie, et aux Prs. Mboup et Muyembe qui font partie de notre conseil scientifique. » Le tweet renvoie à un lien vers un article du journal Jeune Afrique intitulé « Didier Raoult l’Africain : sur la piste de la chloroquine, de Dakar à Brazzaville ».
Jeune Afrique traite notamment de la notoriété du professeur, par-delà les frontières françaises. Par le biais d’un traitement du coronavirus à base de chloroquine que le professeur défend, il a vu « sa renommée médiatique et digitale s’envoler. Et dans les rangs de ses plus fervents supporteurs, le continent africain n’est pas en reste », est-il expliqué.
Car si le traitement à base de chloroquine « suscite une vive controverse depuis plusieurs semaines » en France, ses homologues africains l’ont adopté, c’est notamment le cas des pays « comme le Sénégal, le Burkina Faso, l’Algérie ou encore le Maroc ».
Mais si Didier Raoult a un lien aussi fort avec le continent africain, c’est non seulement parce qu’il y a vécu, mais aussi parce qu’il y a travaillé. Ses recherches ont porté « sur le paludisme, la borréliose, la rickettsiose, la malnutrition, le lavage des mains ». Par ailleurs, on apprend que « le médecin français travaillait déjà avec ses équipes sénégalaises sur d’autres formes moins sévères de la famille des coronavirus qui existaient dans le pays, causant rhumes et pneumopathies ».
De plus, les traitements antipaludiques sont couramment utilisés en Afrique. Le chercheur sénégalais Cheikh Sokhna a constaté que les zones où des antipaludéens (comme la chloroquine ou la méfloquine) sont utilisés, le coronavirus est moins présent. Toutefois, il reste prudent : « Il faudra intégrer d’autres facteurs avant de tirer des conclusions définitives », précise-t-il.
Quoiqu’il en soit, beaucoup de ses homologues africains considèrent Didier Raoult comme leur « grand frère africain ».
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