Florence Vendeuvre, propriétaire du magasin La Cabine à Dieppe (Seine-Maritime), a été interpellée par la police et placée en garde à vue pendant cinq heures pour avoir ouvert son magasin et outragé les policiers venus la verbaliser dimanche 21 mars. Elle assure que son magasin n’était pas ouvert.
« Je tiens une boutique de vêtements et déco Grande-Rue, habituellement ouverte tous les dimanches. Comme je n’ai pas le droit d’ouvrir et qu’on nous dit qu’il faut vendre en ‘click & collect’, je suis allée faire des photos des articles du magasin pour les mettre sur internet ensuite », raconte la commerçante, encore choquée de ce qu’elle a vécu dimanche, en entrevue auprès de nos confrères de Paris-Normandie.
La boutique étant petite, Florence Vendeuvre a placé un tabouret sur le trottoir pour photographier les items les uns après les autres. Cependant, la police, qui est passée à trois reprises, a considéré que le magasin était ouvert. La Seine-Maritime fait partie des 16 départements en confinement depuis le 20 mars.
Au troisième passage de la police, vers 15 h, « elle a commencé à faire un scandale », indique un enquêteur du commissariat de Dieppe. De son côté, une témoin de la scène a raconté la scène « choquante » au média local Les Informations dieppoises : « Ils l’ont traitée comme une criminelle. C’est honteux ! » Les policiers ont menotté la propriétaire du magasin. « Ils l’ont mise dans la voiture, elle hurlait », ajoute la témoin.
Selon l’enquêteur, « il y a eu de nombreux noms d’oiseaux lancés » et la commerçante « tenait un discours très revendicatif ». De son côté, Florence Vendeuvre reconnaît s’être emportée. Elle explique pourquoi : « On ne peut pas ouvrir, on doit vendre sur internet… La France marche à l’envers. On vient m’interpeller comme une criminelle, alors oui j’ai réagi sous le coup de la colère : ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. »
Toutefois, elle assure que son magasin n’était pas ouvert et qu’on lui a prêté des mots qu’elle n’avait pas dits. « Je discutais avec des personnes que je connais, qui passaient dans la rue. Ils ont cru que j’étais ouverte. Ils sont rentrés à trois, ont demandé à voir mes papiers, m’ont menottée avant de m’emmener. »
Placée en garde à vue, la commerçante a été relâchée vers 20 h, soit au bout d’environ cinq heures. Elle est convoquée devant le procureur le 22 avril 2021.
La propriétaire du magasin La Cabine s’interroge sur les restrictions sanitaires absurdes : « Les coiffeurs peuvent rester ouverts, mais pas les instituts de beauté. Samedi matin, il y avait des vendeurs de vêtements sur le marché de Dieppe, mais nous, on n’a pas le droit d’ouvrir. Et il faudrait ne rien dire ? »
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