Un jeune marin a été sanctionné par sa direction après avoir prévenu par texto qu’il serait absent à son poste de travail pour assister à l’accouchement de sa compagne. N’ayant pas pu être remplacé, son absence a entraîné une perte financière pour la société de remorquage de Dieppe TSM qui l’emploie.
Le 23 mars 2021, un jeune marin d’une vingtaine d’années devait embarquer à 4 h 30 pour remorquer un navire. Mais le jeune homme, qui travaille depuis sept ans chez TSM, une société de remorquage de Dieppe, a envoyé un texto à son capitaine et son directeur d’exploitation les informant de son absence imminente. Dans son message, le jeune employé précisait à ses supérieurs qu’il se trouvait auprès de sa femme en train d’accoucher, cette dernière ayant perdu les eaux la veille, rapporte Actu.fr.
À cause de cette absence, le remorquage n’a pas pu se faire. Le jeune homme, tout juste père de famille, a donc été convoqué le 20 avril dernier pour un entretien préalable à un licenciement, puis, immédiatement après cet entretien, il a fait l’objet d’un passage en commission de discipline.
La direction déplore que le jeune homme ait envoyé un texto plutôt que de les appeler, selon Cédric Masset, secrétaire général FO du syndicat maritime du littoral Manche/Mer du Nord. Emilie Levasseur, responsable des ressources humaines de la société, a précisé que « ce n’est pas son absence qui est sanctionnée mais les circonstances de celle-ci », sans toutefois s’épancher plus sur la question.
De surcroît, l’absence de l’employé le 23 mars a eu de lourdes répercussions financières sur la société TSM puisque l’employé n’a pas pu être remplacé au pied levé ce jour-là. Cédric Masset souligne à ce propos que « le directeur d’exploitation aurait dû gérer l’astreinte, mais personne ne veut s’y coller tant elles sont mal payées ».
« Au début, ils voulaient le licencier », poursuit le syndicaliste. Mais la direction de la société de remorquage a finalement opté pour une mise à pied pour abandon de poste, ce qui entraînera sept jours sans salaire pour le jeune papa.
Cédric Masset est conscient que la société TSM sanctionne ce jeune « pour l’exemple ». « Une commission de discipline, le salarié s’en souviendra toute sa vie », s’indigne-t-il encore, notant toutefois que l’entreprise « lui a bien compté ses congés naissance du 23 au 26 mars 2021. »
Même si le jeune père de famille n’a pas encore reçu sa lettre de mise à pied, le syndicaliste FO est déterminé à mener une action en justice « s’il reçoit la lettre recommandée », précise enfin Actu.fr.
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