La société chinoise Huawei a l’intention de devenir la plus grande entreprise de télécommunications à offrir le service 5G à l’échelle mondiale, la société a de grands espoirs en son avenir. Cependant, ses plans se sont écroulés au fur et à mesure que de plus en plus de pays ont commencé à boycotter Huawei. Alors que Pékin accuse ces pays d’être « sinophobes », il y a de bonnes raisons pour lesquelles de nombreux pays développés tournent le dos à Huawei.
Le boycott américain
Les États-Unis ont été le premier grand pays à boycotter Huawei. Cette décision était fondée sur plusieurs rapports d’agences de renseignement américaines qui mettaient en garde contre l’utilisation de téléphones et de matériel Huawei dans les départements gouvernementaux – ces dispositifs avaient été soupçonnés de transmettre des informations sensibles au régime chinois.
« [Le gouvernement était] profondément préoccupé par les risques de permettre à toute société ou entité, redevable à des gouvernements étrangers qui ne partagent pas nos valeurs, d’acquérir des positions de pouvoir au sein de nos réseaux de télécommunications… [Cela leur donnerait] la capacité de modifier ou de voler l’information à des fins malveillantes. Et cela permet de mener des activités d’espionnage non détectées », a déclaré Chris Wray, directeur du FBI, lors de son témoignage à la commission du renseignement du Sénat américain en février 2018.
En conséquence, en août 2018, Donald Trump a promulgué la loi connue comme John S. McCain National Defense Authorization Act. Elle interdisait strictement aux agences gouvernementales américaines d’acheter et d’utiliser des dispositifs de communication et de surveillance d’entreprises chinoises telles que Huawei et ZTE.
Plus tard, l’administration américaine a commencé à avertir ses alliés des pièges potentiels de l’utilisation du matériel Huawei 5G. Par la suite, cela s’est transformé en un boycott international des produits de cette société. Toutefois, l’espionnage dans des pays étrangers n’est pas la seule raison pour laquelle les États-Unis ont commencé à agir contre Huawei.
Cette société a beaucoup de « sang » sur les mains. Elle fournissait essentiellement la technologie au Parti communiste chinois (PCC), ce qui lui permettait non seulement de censurer Internet, mais également de surveiller et arrêter les dissidents, en particulier d’assurer la répression brutale de la discipline spirituelle Falun Gong.
De plus, Huawei a une longue histoire de vol de propriété intellectuelle. En jugeant par les accusations lancées par Cisco Systems en 2004 à Motorola en 2010 et T-Mobile en 2014, il semble que la société chinoise ait « développé » ses technologies grâce au travail acharné des talentueux ingénieurs américains.
D’autres pays commencent à suivre
Après la mise en garde contre Huawei par les États-Unis, l’Australie a été le premier pays à réagir et à interdire à cette société chinoise d’offrir le service 5G dans le pays. Par la suite, la Nouvelle-Zélande voisine a empêché la société Spark Telecom d’utiliser l’équipement Huawei.
Sydney Morning Herald a cité le communiqué de Spark : « Le Directeur général a informé Spark qu’il considère que sa proposition d’utiliser l’équipement 5G de Huawei dans le réseau 5G RAN [réseau d’accès radio] de Spark soulèverait, si elle était mise en œuvre, des risques importants pour la sécurité nationale… Cela signifie que Spark ne peut pas mettre en œuvre ou donner effet à sa proposition d’utiliser l’équipement RAN Huawei dans son réseau 5G planifié. »
Début décembre, des rapports indiquaient que le Japon avait demandé à ses entreprises de télécommunications de cesser d’utiliser l’équipement Huawei. Toutefois, le gouvernement japonais s’abstient d’annoncer officiellement cette interdiction, craignant d’endommager ses relations avec la Chine.
En Europe, la société française de télécommunications Orange a déclaré qu’elle n’utiliserait pas Huawei pour les services 5G. Les autorités tchèques ont également mis en garde le public contre l’utilisation des appareils Huawei. La société allemande de télécommunications Deutsche Telekom envisagerait d’éviter d’acheter du matériel à Huawei.
Vision Times
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