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Dijon : un juge mis en examen après avoir proposé à des membres de sites libertins de violer sa fille de 12 ans

juin 12, 2020 16:01, Last Updated: juin 14, 2020 19:38
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Mis en examen pour « corruption de mineur de 15 ans aggravée » et « offre, non suivie d’effet, à une personne de commettre à l’encontre d’un mineur, un viol, un agression sexuelle ou de la corruption de mineur », le suspect a été remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès.

Après huit mois d’enquête, un couple de magistrats dijonnais soupçonné d’avoir proposé à des membres de sites Internet libertins d’avoir des rapports sexuels avec sa fille de 12 ans a été placé en garde à vue le jeudi 4 juin.

À l’automne 2019, un site proposant des rencontres entre adultes consentants signale à la police les messages envoyés par l’un de ses membres. Celui-ci offrait à ses interlocuteurs d’avoir des rapports sexuels avec son épouse et leur fillette de 12 ans.

Une enquête sous pseudonyme est aussitôt ouverte et les hommes de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) sont saisis.

Selon Europe 1, le père de la fillette aurait réitéré sa proposition à plusieurs reprises, n’hésitant pas à joindre une photo de sa fille en maillot de bain à ses messages. Aucun internaute n’aurait toutefois accepté.

Le 4 juin, le couple de magistrats a été placé en garde à vue et interrogé par les enquêteurs de la police judiciaire.

Les perquisitions menées au domicile et dans les bureaux des suspects ont permis « d’objectiver l’ensemble de ces faits » selon Étienne Manteaux, procureur de la République de Besançon (Doubs).

Pendant son audition, l’épouse a affirmé n’être pas au courant des messages envoyés par son mari. Elle a été remise en liberté et ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire.

Son époux, âgé de 55 ans et père de trois enfants, aurait quant à lui reconnu les faits, tout en assurant qu’il s’agissait de « fantasmes » et qu’il n’aurait jamais laissé de tels actes être commis. L’adolescente concernée a également été entendue par la police, elle n’aurait subi aucune atteinte sexuelle.

À l’issue de sa garde à vue, le suspect, ancien juge pour enfants il y a une quinzaine d’années, a été déféré au parquet de Besançon où le dossier a été transmis, le mis en cause exerçant lui-même à Dijon (Côte-d’Or) en qualité de juge aux affaires familiales.

Mis en examen pour « corruption de mineur de 15 ans aggravée » et « offre, non suivie d’effet, à une personne de commettre à l’encontre d’un mineur, un viol, un agression sexuelle ou de la corruption de mineur », il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Il a fait l’objet d’une injonction de soins et d’une interdiction d’exercer une activité professionnelle au contact de mineurs en attendant son procès.

« Il a vite admis être l’auteur de la totalité des mails envoyés et a coopéré », a indiqué M. Manteaux pendant une conférence de presse organisée dans l’après-midi du vendredi 12 juin.

« L’une des avancées attendues de l’information judiciaire, sera de nous donner un éclairage psychologique et psychiatrique du mis en cause. Il réfute tout passage à l’acte avec sa fille ou d’autres mineurs », précise le procureur de la République.

« Il n’y a pas eu de découverte de fichiers pédopornographiques, souvent retrouvés chez les personnes pathologiquement attirées par les mineurs », ajoute-t-il.

D’après Europe 1, un signalement a également été fait au ministère de la Justice et le Garde des Sceaux a saisi le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) en vue de prononcer la suspension temporaire du juge mis en cause. Le CSM doit se prononcer dans un délai de 15 jours.

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