Diminuer les émissions de CO2 n’empêchera pas le réchauffement climatique : « Si on dit ça aux gilets jaunes, ils vont être contents ! »

27 novembre 2018 23:29 Mis à jour: 27 novembre 2018 23:32

Interviewé par André Bercoff sur Sud radio ce lundi, le professeur François Gervais a tenu à rétablir quelques vérités sur les questions climatiques, trop souvent caricaturées par les médias.

Professeur émérite à l’université François Rabelais de Tours où il enseigne la physique et la science des matériaux, François Gervais s’intéresse depuis longtemps aux questions climatiques.

Lauréat du prix Ivan Peychès de l’Académie des Sciences et titulaire de la médaille de bronze du CNRS –qui « récompense le premier travail d’un chercheur, qui fait de lui un spécialiste de talent dans son domaine » –, le professeur Gervais vient de publier un ouvrage intitulé L’urgence climatique est un leurre.

Invité sur Sud radio ce lundi, le physicien s’est employé à démontrer que « l’angoisse générale au sujet du réchauffement climatique est infondée » écrit la station parisienne.

« Tout d’abord on a complètement occulté la variabilité naturelle du climat. Ensuite, l’appréhension des émissions de CO2 est exagérée. Il faut savoir qu’en un siècle, la concentration dans l’air de CO2 est passée de 0,03 à 0,04 %. Elle n’est pas près de doubler », a d’abord souligné le spécialiste.

François Gervais a ensuite fustigé les mesures prises par le gouvernement, celui-ci ayant fait du réchauffement climatique un véritable cheval de bataille – qui a d’ailleurs oublié le slogan du chef de l’État « Make our planet great again », lancé en grandes pompes après que le président Trump a annoncé son intention de sortir de l’Accord de Paris sur le climat ?

« Quand on regarde les politiques françaises, elles visent toutes à réduire les émissions de CO2. Or, réduire les émissions de 20 % permettra d’éviter à la planète de se réchauffer de moins d’un millième de degré ! Si on dit ça aux ‘gilets jaunes’, ils vont être contents ! », a souligné le professeur Gervais.

Le professeur émérite a également pointé du doigt l’emphase portée sur certaines « énergies vertes » comme les éoliennes ou les panneaux photovoltaïques.

Des solutions qui ont bel et bien leur place dans le mix énergétique, mais auxquelles il ne faudrait pas non plus accorder trop d’importance :

« Actuellement on met l’accent sur les intermittents : les panneaux photovoltaïques et les éoliennes. Mais les panneaux photovoltaïques et les éoliennes ne sont pas une solution à grande échelle. »

« Il ne faut pas oublier le coût de l’électricité payée par le consommateur. Plus il y a d’implantations de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes, plus le consommateur paie cher son électricité », a-t-il ajouté en prenant pour exemple l’Allemagne et le Danemark – deux pays très favorables aux intermittents et où l’électricité coûte deux fois plus cher qu’en France.

Interrogé sur le bilan de la COP21, qui s’était déroulée à Paris en 2015 sous la direction de Laurent Fabius, le scientifique ne s’est pas non plus montré très optimiste :

« Le MIT [Massachusetts Institute of Technology, un institut de recherche américain et une université spécialisés dans les domaines de la science et de la technologie, NDLR] a repris le calcul des engagements de l’ensemble des pays et a conclu : d’ici 2100 on évite un réchauffement de 0,2 degrés. Tout ça pour ça ! »

Mais François Gervais a également souhaité rappeler les bénéfices non négligeables du CO2 pour la planète, un élément généralement occulté par la plupart des grands médias qui préfèrent relayer les discours du Giec : organisme qui s’apparente davantage à un groupe de pression politique qu’à un authentique organe scientifique.

« Le CO2 sert de nourriture indispensable et irremplaçable de la végétation. Grâce à des observations par satellite, on a constaté un verdissement de la planète. En 33 ans, on a gagné l’équivalent d’un continent de 18 millions de kilomètres carrés, 33 fois la superficie de la France ! La planète s’est reverdie car plus il y a de CO2 dans l’air, plus ça évite le stress hydrique des plantes. Donc, c’est un vrai bénéfice ! », a confié le physicien.

Une analyse partagée par plusieurs scientifiques sérieux tels que Christian GérondeauVincent Courtillot, Philippe de Larminat, Rémy Prudhomme ou Benoît Rittaud.

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