Quelques jours après la 45e cérémonie des Césars, Charlotte d’Ornellas a donné son point de vue sur le plaidoyer antiraciste de la comédienne Aïssa Maïga, dénonçant le diktat des minorités dans le cinéma français.
Présente sur le plateau de l’émission L’Heure des Pros diffusée sur C-News le mardi 3 mars, Charlotte d’Ornellas est revenue sur la polémique née du discours de la comédienne Aïssa Maïga pendant la 45e cérémonie des Césars.
Le vendredi 28 février au soir, l’actrice d’origine sénégalaise avait en effet jeté un froid dans la salle Pleyel en prononçant un long discours militant aux accents communautaires et indigénistes.
« Dès que je me retrouve dans une grande réunion du métier, je ne peux pas m’empêcher de compter le nombre de Noirs et de non-Blancs dans la salle », avait-elle notamment déclaré.
« On a survécu au white-washing, au blackface, aux tonnes de rôles de dealeurs, de femmes de ménages à l’accent bwana, on a survécu aux rôles de terroriste, à tous les rôles de filles hypersexualisées… Et en fait, on voudrait vous dire, on ne va pas laisser le cinéma français tranquille […] On refuse d’être les bons Noirs, les bons Asiatiques, l’Arabe qui vous laisse tranquille […] », avait-elle ajouté, avant de militer pour davantage d’ « inclusion » dans le cinéma français.
« On est une famille, on se dit tout non ? » : @AissaMaiga, présidente des collectifs 50/50 et Noire n’est pas mon métier.
Le meilleur des #César2020 > https://t.co/ipnVwouBeV pic.twitter.com/eXaezRYd4T
— CANAL+ (@canalplus) February 28, 2020
Un discours empreint de racialisme ayant suscité un certain malaise pendant la cérémonie et qui a valu une pluie de critiques à la comédienne sur les réseaux sociaux.
Compter les noirs dans la salle ? Quelle est donc cette énorme connerie proférée sans un soupçon de honte par #aïssamaïga ! Perso, j’ai super honte. Quelle manque d’élégance ! #César2020 #JesuisnoireETconsternée #Stopàlavictimisation #Ausecours https://t.co/ZbUoDM8W1h
— Marie Fatima Hutin (@MF_Hutin) February 28, 2020
Compter les Noirs dans la salle, les inclure de force dans un discours identitaire et victimaire. Traiter cette salle en ennemie alors qu’elle récompense depuis des années les talents dans leur diversité. Qui changera après ça ?
Le pire de la #GénérationOffensée. #cesars2020 https://t.co/DODlYjiOfD— Caroline Fourest (@CarolineFourest) February 29, 2020
Si on pouvait promouvoir systématiquement les gens pour leur #talent et non pour leur appartenance à une éthnie, nous n’aurions pas assisté hier à ce bide monumentale. #AïssaMaïga est à elle toute seule représentative de l’un des maux de notre époque. pic.twitter.com/XKqUbO0ucp
— Kevin Bossuet (@kevinbossuet) February 29, 2020
Dans un billet publié le lendemain sur Twitter, Nadine Morano n’avait ainsi pas hésité à dénoncer les propos d’Aïssa Maïga.
« ‘On est de la même famille, on se dit tout.’ dit Aïssa Maïga. Très bien, si vous n’êtes pas contente de voir autant de Blancs en France, mais repartez en Afrique ! Y a-t-il 50 % de Blancs dans les films africains ? » écrivait alors la députée européenne.
« on est de la même famille, on se dit tout » dit @AissaMaiga. Très Bien, Si vous n’êtes pas contente de voir autant de blancs en France, mais repartez en Afrique ! Y-a-t-il 50% de blancs dans les films africains ? pic.twitter.com/1VV1UWLjQC
— Nadine Morano (@nadine__morano) February 29, 2020
Les fruits de plusieurs années de « gauchisme culturel » ?
Ce mardi, Charlotte d’Ornellas est revenue à son tour sur le discours de la comédienne d’origine sénégalaise dans l’émission animée par Pascal Praud sur C-News. Un échange houleux pendant lequel la jeune femme a tant bien que mal tenté d’exposer ses idées, malgré les cris d’orfraie poussés par plusieurs autres chroniqueurs présents sur le plateau.
« On ne peut pas se plaindre de la radicalité de ces minorités qui viennent hurler leur victimisation sur les plateaux quand, pendant des années, le gauchisme culturel – qui était extrêmement présent dans le cinéma – n’a fait que mettre en avant les minorités parce qu’elles étaient des minorités. C’était évidemment une idéologie. Le fait de reconnaître quelqu’un parce qu’il fait partie d’une minorité et de lui attribuer des droits particuliers était une tendance lourde », a expliqué la journaliste de Valeurs actuelles.
« Cette fille naît au Sénégal où elle vit quatre ans, elle arrive ensuite en France où elle est scolarisée. Elle participe à une pièce de théâtre dans son école et elle est repérée par son professeur de français. Mais jamais ces gens-là ne peuvent dire ‘merci’ ! La France, cela a aussi été cela pour elle, le fait qu’elle soit aujourd’hui sur la scène des Césars, qu’elle soit actrice dans ce pays. Jamais ces gens-là ne disent merci, nous ne sommes pas non plus obligés d’accepter de nous faire cracher à la gueule toute la journée, je suis désolée », a-t-elle ajouté.
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