Disparition de Laure Zacchello depuis le 21 juin : ses parents lancent un appel à témoins

Par Emmanuelle Bourdy
7 août 2024 07:20 Mis à jour: 7 août 2024 07:20

Âgée de 41 ans et résidant à Urrugne (Pyrénées-Atlantiques), Laure Zacchello est mère de trois enfants de 5, 7 et 9 ans. Les parents de la quadragénaire sont terriblement inquiets car leur fille n’a plus donné signe de vie depuis le 21 juin dernier. Accusé de meurtre sur conjoint, son mari a été mis en examen.

Anne-Marie et Michel aimeraient savoir ce qu’est devenue leur fille, ne serait-ce que pour l’expliquer à leurs trois petits-enfants dont ils ont la garde exclusive depuis la disparition de leur mère, survenue dans la soirée du 20 au 21 juin. Ils ont lancé un appel à témoins, ainsi qu’ils l’ont expliqué à France 3 Nouvelle-Aquitaine le 2 août dernier.

« On pense que des gens savent »

Anne-Marie et Michel, qui résident Bahus-Soubiran (Landes), n’ont qu’un mince espoir de retrouver leur fille vivante. « On pense que des gens savent et peuvent nous aider à trouver Laure », ont-ils cependant avancé auprès de nos confrères, raison pour laquelle ils ont lancé un appel à témoins. Le procureur de la République de Bayonne Jérôme Bourrier a en effet déclaré fin juin que des « indices graves et concordants » laissaient à penser qu’elle était « probablement décédée, possiblement victime d’un homicide volontaire par conjoint ».

Les enfants, qui ne comprennent pas pourquoi leur mère les a abandonnés ni pour quelle raison ils ne peuvent pas voir leur père, posent sans cesse des questions à leurs grands-parents. « Tous ces mots qu’on n’arrive pas à leur dire, parce qu’au départ on nous a dit de ne pas les dire, mais il faut qu’ils soient dits », souligne Anne-Marie, consciente de l’importance de percer l’abcès.

Victime de violences psychiques

Bien avant cette disparition, en février dernier, Laure avait demandé le divorce car elle semblait « terrorisée » par son conjoint, indique le parquet. Celui-ci a d’ailleurs décrit le père des enfants comme étant « survivaliste » et « psychorigide », indique Michel. Les parents de Laure révèlent que leur fille était victime de violences psychiques de la part de son mari, un enseignant de 43 ans pratiquant le tir sportif et la chasse. C’est d’ailleurs pour cette raison que Laure voulait divorcer, une idée que cet ancien officier de réserve de la gendarmerie ne supportait pas. Pour l’empêcher d’entamer cette procédure de divorce, il avait même volé temporairement le livret de famille.

Laure ressentait tellement de peur vis-à-vis de son conjoint qu’elle en avait perdu sa jovialité et tentait avec ses propres moyens de se protéger de lui. « Lorsqu’elle était à l’appartement, elle mettait une chaise derrière la porte au cas où il rentrerait, pour que ça fasse du bruit et qu’elle ait le temps de se protéger », raconte sa mère, ajoutant que sa fille avait d’ailleurs acheté une « petite caméra portative ».

Le 21 juin dernier, c’est la sœur du mis en cause qui a alerté les forces de l’ordre, après avoir découvert son frère inconscient dans le jardin attenant à sa maison. Il avait une plaie au niveau de la tête ainsi que des « ecchymoses et des égratignures » sur le corps, rapporte Le Parisien.

Une « possible mise en scène »

Dans cette sombre affaire, les enquêteurs ont découvert deux armoires dans lesquelles se trouvaient des armes à feu, certaines ayant disparu. Jérôme Bourrier a effectivement pointé la disparition d’un pistolet automatique et d’un pistolet-mitrailleur, précisant que les portes de ces armoires avaient été « ouvertes mais pas forcées ». « On n’en savait rien. Je savais qu’il avait un fusil parce qu’il chassait un peu la palombe. Mais ce qu’on a pris chez lui, c’étaient des armes de guerre », se désole Michel auprès de France 3, signifiant qu’il avait accueilli son gendre comme un fils.

Si le mis en cause a déclaré souffrir d’« amnésie » concernant cette date du 21 juin – cela en raison d’un parpaing reçu derrière la tête – le parquet, lui, estime qu’il pourrait s’agir d’une « possible mise en scène ». Un point sur lequel est aussi d’accord le père de Laure. « Il fait semblant. Pourquoi il ne se rappelle pas là, de cette journée du vendredi. Il se rappelle d’avant, d’après. Pour nous le parpaing, c’est du cinéma », analyse-t-il.

Le père de Laure espère toutefois qu’il reste « un fond d’humanité » chez son beau-fils et qu’il va de ce fait, « agir en responsable » et « parler ». « Le jour de son mariage religieux avec Laure, je l’ai vu pleurer des larmes de joie. Je ne sais pas s’il l’a oublié, mais moi je n’ai pas oublié », conclut-il.

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