Une semaine après la disparition de Sihem, 18 ans, dans le Gard, un corps a été retrouvé jeudi matin dans un bois grâce aux indications du principal suspect, un proche de la jeune fille, qui a avoué son meurtre en garde à vue.
Entendu depuis mardi, avec son ex-compagne, une cousine de la disparue, l’homme de 39 ans, déjà condamné à plusieurs reprises, a reconnu mercredi soir avoir tué la jeune fille, puis il a conduit les enquêteurs vers le corps, dans un bois, sur la commune des Salles-du-Gardon, village limitrophe de La Grand Combe, où Sihem résidait, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
« J’ai assisté un homme qui a décidé d’affronter sa lourde responsabilité dans la disparition de Sihem et faire cesser un suspense insoutenable pour ses proches en guidant les enquêteurs », a déclaré à l’AFP Jean-Marc Darrigade, l’avocat du meurtrier présumé.
« Il sait que sa faute n’est pas pardonnable mais son silence n’aurait fait que l’aggraver », a ajouté Me Darrigade, dont le client devait initialement comparaître mercredi devant la cour d’assises du Gard pour vol à main armée.
Jeudi matin, le corps retrouvé, qui porterait les traces d’une « mort violente », selon la même source proche de l’enquête, n’avait pas encore été officiellement identifié comme étant celui de Sihem.
La procureure de Nîmes Cécile Gensac a annoncé la tenue d’une conférence de presse à 11h00.
Sihem n’avait plus donné signe de vie depuis qu’elle avait quitté son domicile dans la soirée du 25 janvier. Ni les survols du secteur en hélicoptère, ni le recours à des chiens pisteurs, ni les perquisitions menées n’avaient permis de la retrouver.
Une enquête pour « enlèvement » et « séquestration »
Mercredi, la procureure de Nîmes avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour « enlèvement » et « séquestration » suite à cette disparition.
Selon le communiqué de la magistrate, la jeune fille « avait pour la dernière fois communiqué avec des amis aux alentours de minuit » le 25 janvier, alors qu’elle « s’apprêtait à sortir de son domicile, probablement pour rejoindre une personne de sa connaissance ».
« Des éléments pourraient laisser penser à une disparition en lien avec des faits visant à obtenir des fonds », avait alors ajouté Mme Gensac, précisant que l’enquête avait été ouverte pour « enlèvement, séquestration ou détention d’otage pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition ».
D’abord conduite par le procureur de la République d’Alès, avant d’être transférée au parquet de Nîmes, l’enquête avait dans un premier temps été ouverte pour « disparition inquiétante ».
Dans le cadre des investigations, deux personnes, un homme et une femme, avaient été placées en garde à vue mardi.
« L’homme est interrogé sur une participation à la disparition, tandis que la femme pourrait détenir des informations permettant de localiser la jeune fille. Elle est entendue du chef de non-assistance à personne en danger », avait précisé la procureure de Nîmes.
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