La mère de Karine Maurel Carrière a disparu depuis 18 ans. Officiellement déclarée morte par la justice en 2016, Karine reçoit un courrier en 2019 dans lequel elle apprend que sa mère réside dans un Ehpad du Var depuis 2014.
Depuis 2001, Karine Maurel Carrière n’a plus eu de nouvelles de sa mère, Michèle Sureau et les recherches ne donnent rien, ce qui ne l’empêche pas de « penser qu’elle est peut-être quelque part », relate France 3 Occitanie. Raison pour laquelle, en 2016, le tribunal de Montpellier la déclare administrativement morte. Cependant en 2019, Karine reçoit un courrier officiel indiquant que sa mère est bel et bien vivante et vit dans un Ehpad du Var depuis 2014.
Un courrier de l’Udaf lui apprend que sa mère est vivante
« Je l’imaginais toujours, en mission humanitaire ou ailleurs. J’étais toujours attentive dans les aéroports ou les gares, à chercher sa silhouette, à suivre son parfum », confie encore Karine à France 3. En 2019, tout bascule lorsqu’elle reçoit un courrier de l’Udaf (Union Départementale des Associations Familiales) du Var, stipulant être le « Tuteur de Mme SUREAU Michèle ». « Nous sommes en demande de contacts avec son entourage familial, dont sa fille. […] Nous souhaiterions toutefois pouvoir vous joindre si nécessaire afin de pouvoir vous associer aux dispositions à prendre la concernant en temps opportun », indique encore le courrier.
Karine est abasourdie par la nouvelle, d’autant plus que c’est l’Udaf de l’Hérault qui avait clôturé le dossier de sa mère (dont il avait la charge), au regard du jugement de décès de 2016, précise Karine. Elle pense donc de prime abord qu’il s’agit d’une erreur, mais il n’en est rien. Ensuite viennent les questionnements et les démarches, pour tenter de faire toute la lumière sur cette affaire.
« C’est un drame affectif »
« Comment le procureur de la République de Montpellier a pu déclarer ma mère décédée en 2016, alors qu’elle était placée dans un Ehpad depuis 2014 ? Comment l’Udaf du Var et de l’Hérault ne peuvent pas être en relation ? » s’interroge Karine. « C’est un drame affectif car on m’a privé de la prise en charge de ma maman », se désespère la quinquagénaire au micro de France Bleu.
Karine apprend par l’Udaf qu’avant d’avoir été placée en Ehpad, sa mère avait été retrouvée dans la rue, SDF. De plus, Michèle Sureau percevait toujours sa retraite dans le Var et sa déclaration de décès n’était jamais parvenue jusqu’au registre national de l’état civil.
Toujours est-il que depuis ce courrier, Karine n’a toujours pas pu voir sa mère. La pandémie de Covid-19 est certes l’un des facteurs, mais il n’est pas le seul. L’Udaf a en effet signifié à Karine qu’une rencontre entre les deux serait possible s’il s’agit d’une volonté de sa mère, rapporte France 3. Ainsi que le précise CNews, Karine a pris une avocate et espère que la situation va se débloquer. Elle pense même envoyer un courrier au président de la République, afin d’éviter à d’autres d’avoir à vivre une telle tragédie.
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