Dix autres membres présumés de gangs criminels expulsés des États-Unis vers le Salvador

L'expulsion intervient dans le contexte de la rencontre du président Donald Trump et du président salvadorien Nayib Bukele à la Maison-Blanche lundi

Par Aldgra Fredly
14 avril 2025 23:00 Mis à jour: 14 avril 2025 23:00

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré dimanche que les autorités américaines avaient expulsé 10 nouveaux membres présumés de gangs criminels vers le Salvador au cours du week-end.

M. Rubio a fait cette annonce après l’arrivée du président salvadorien Nayib Bukele aux États-Unis, samedi, pour une rencontre avec le président Donald Trump. Il a présenté l’alliance entre les États-Unis et le Salvador comme un exemple de « sécurité et de prospérité dans notre hémisphère ».

M. Rubio a indiqué que les personnes expulsées étaient membres des gangs criminels MS-13 et Tren de Aragua, qui sont des organisations terroristes étrangères désignées par les États-Unis, sans fournir d’autres détails.

MM. Trump et Bukele doivent se rencontrer à la Maison-Blanche lundi. M. Trump a déclaré dimanche que son administration travaillait en étroite collaboration avec le Salvador pour « éradiquer les organisations terroristes ».

Le président Trump a fait l’éloge de M. Bukele pour avoir accepté d’accueillir et de loger des immigrés clandestins expulsés des États-Unis au Salvador.

« Ces barbares sont désormais sous la garde exclusive du Salvador, une nation fière et souveraine, et leur avenir dépend du président [Bukele] et de son gouvernement. Ils ne menaceront plus jamais nos citoyens », a déclaré M. Trump dans un message publié sur les réseaux sociaux.

L’organisation Human Rights First, basée à Washington, a condamné la décision de l’administration d’inviter M. Bukele à la Maison-Blanche, en citant les violations présumées des droits de l’homme commises par son gouvernement, notamment la promulgation d’un état d’exception en mars 2022 qui a suspendu les droits constitutionnels au Salvador.

« Sous la présidence de M. Bukele, les droits de l’homme, les normes démocratiques et l’État de droit ont pratiquement disparu au Salvador », a déclaré Amanda Strayer, conseillère principale de Human Rights First, dans un communiqué.

Epoch Times a contacté l’ambassade du Salvador à Washington pour obtenir des commentaires, mais n’a pas reçu de réponse à l’heure de la publication.

En mars, le Salvador a accepté de placer environ 300 membres présumés du gang Tren de Aragua et deux membres présumés du gang MS-13 dans sa « méga-prison » pendant un an, en échange d’un paiement.

L’administration Trump a expulsé vers le Salvador des centaines d’immigrés clandestins accusés d’être impliqués dans le gang du Tren de Aragua, après que M. Trump a signé le 15 mars une proclamation invoquant la loi sur les ennemis étrangers (Alien Enemies Act), qui permet d’expulser des non-citoyens sans procédure légale en cas de guerre ou d’invasion contre les États-Unis.

Dans sa proclamation, M. Trump a déclaré que de nombreux membres du gang Tren de Aragua ont « infiltré illégalement les États-Unis et mènent une guerre irrégulière et entreprennent des actions hostiles » contre le pays.

Le président américain a déclaré que les preuves montraient que les gangs criminels « ont envahi les États-Unis et continuent d’envahir, de tenter d’envahir et de menacer d’envahir le pays ; ont perpétré une guerre irrégulière à l’intérieur du pays ; et ont utilisé le trafic de stupéfiants comme une arme contre [leurs] citoyens ».

Les mesures d’expulsion prises par le gouvernement se sont heurtées à des obstacles juridiques. Le mois dernier, un juge fédéral a ordonné à l’administration de faire revenir les avions transportant près de 300 membres présumés de gangs criminels déjà en route pour le Salvador.

Le 10 avril, la Cour suprême a ordonné à l’administration de faciliter le retour de Kilmar Armando Abrego Garcia, qu’elle avait expulsé par erreur vers le Salvador. Abrego Garcia, originaire du Salvador, avait été arrêté et expulsé vers le Salvador en mars en raison de ce que les autorités ont décrit comme son « rôle prépondérant » dans le gang MS-13.

Un juge de l’immigration avait précédemment déterminé qu’il existait des preuves solides que l’homme était membre du MS-13, mais un autre juge a prononcé une suspension de l’expulsion, empêchant ainsi la reconduite d’Abrego Garcia dans son pays d’origine, craignant qu’il n’y soit pas en sécurité.

Le gouvernement a déclaré que l’expulsion d’Abrego Garcia vers le Salvador résultait d’une erreur administrative. Le 11 avril, le président Trump a déclaré à la presse qu’il respecterait l’arrêt de la Cour suprême.

Zachary Stieber a contribué à la rédaction de cet article.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.