Qui aurait cru que le numéro 1 mondial du tennis, l’homme classé numéro 1 plus longtemps que quiconque dans l’histoire du tennis, deviendrait ce que le Daily Mail appelle « le sceptique de vaccins le plus éminent au monde » ?
Et il ne s’agit pas seulement du tennis. Novak Djokovic a également remporté le prix Laureus World Sports Awards du sportif mondial de l’année – toutes disciplines confondues – à quatre reprises (en 2012, 2015, 2016 et 2019).
Cependant, comme presque tous les amateurs de sport et bien d’autres le savent, on lui a retiré son visa et il a été renvoyé de l’Open d’Australie de cette année au milieu d’un brouhaha international – et ce, parce qu’il n’était pas vacciné contre le Covid.
Le résultat : Rafael Nadal a remporté l’Open d’Australie que Djokovic avait gagné précédemment neuf fois – un record – et il était favori pour gagner à nouveau cette année. Cela a permis à Nadal de mettre fin à « l’égalité à trois » entre lui, Djokovic et Roger Federer – qui étaient tous les trois vainqueurs de 20 tournois du Grand Chelem – pour remporter son 21e tournoi.
Il a été tout de suite suggéré qu’à cause de cela Novak Djokovic allait rapidement se plier et se faire vacciner afin de disputer les prochains tournois du Grand Chelem en France et en Angleterre pour pouvoir rattraper son retard. Certaines personnes, réputées être proches de lui, ont même insisté sur le fait qu’elles savaient que Novak le ferait.
Et bien, elles avaient tort.
Dans une récente interview accordée à la BBC, Novak est resté fidèle à ses principes. Bien connu pour l’attention qu’il porte à son régime sans gluten et pour sa forme remarquable à ses 34 ans, il ne se fait pas vacciner, même si cela signifie qu’il doit renoncer à Roland Garros, à Wimbledon et à d’autres tournois. Et cela pour une raison « inattendue » : il voulait être le maître de son propre corps.
La presse sportive – ces fameux « progressistes » qui ont fait de leur mieux pour ignorer le fait que le basketteur superstar américain LeBron James a choyé les communistes chinois génocidaires – s’est immédiatement jetée sur Djokovic comme sur un lépreux en liberté.
Sports Illustrated a annoncé : « Novak Djokovic prend toujours de mauvaises décisions. »
The Guardian a ajouté : « La propension de Novak Djokovic à l’auto-sabotage est devenue un trait de caractère. »
Tennis World a martelé : « Le moment le plus sombre de Novak Djokovic. »
Et, bien sûr, nos amis du New York Times ont tout résumé pour nous :
« Pour l’instant, Djokovic ne se fera toujours pas vacciner contre le coronavirus, peu importe combien cela lui coûtera, comme il l’a clairement indiqué dans une interview avec la BBC diffusée mardi. L’intervieweur, Amol Rajan, a résumé une bonne partie de l’attitude mondiale en abandonnant le sang-froid journalistique et en implorant : ‘Pourquoi Novak, pourquoi, pourquoi ?’
« ‘Parce que le principe de pouvoir prendre la décision par rapport à mon corps est plus important que n’importe quel titre ou quoi que ce soit d’autre’, a répondu Djokovic. ’J’essaie d’être en accord avec mon corps autant que possible.’
« Cette approche le met en porte-à-faux avec son sport et son époque », a conclu le New York Times.
Ah, vraiment ? Dites-le aux courageux camionneurs canadiens et à leurs partisans dont les comptes bancaires ont été gelés par un dirigeant despotique qui arrête des manifestants pacifiques en toute impunité.
Mais il y a fort à parier que le New York Times et autres médias mainstream n’ont pas beaucoup de sympathie pour les camionneurs ou toute autre personne qui ne suit pas leur ligne directrice de conduite.
Bien sûr, Djokovic dispose de fonds plus que suffisants pour surmonter cette épreuve, même s’il devenait victime des politiques confiscatoires aberrantes de Justin Trudeau. En outre, il est évident depuis un certain temps que la star du tennis ne joue plus pour l’argent, mais pour sa place dans l’histoire du sport.
En prenant cette position, il renonce, du moins pour l’instant, à une bonne partie de ses chances d’entrer dans l’histoire, peut-être à toutes ses chances, mais il en revendique une autre. Le Serbe est l’une des rares stars du sport à avoir fait passer les principes avant la gloire sportive et on s’en souviendra.
Aujourd’hui, nous avons vu plutôt l’inverse : des athlètes dont on se souviendra pour le contraire : des athlètes qui cherchent avidement l’or – changeant même de nationalité au passage – aux JO d’hiver de Pékin, tandis que le peuple chinois souffre sous un régime totalitaire de plus en plus oppressif.
Entretemps, Djokovic a été accueilli à bras ouverts à Dubaï, où il participe cette semaine à un tournoi – son premier de la saison 2022 – dans l’un des rares pays où la vaccination n’est pas obligatoire.
« Lorsqu’il est entré dans le pavillon jeudi, entouré d’une foule de journalistes », a rapporté l’Associated Press depuis Dubaï, « ses fans ont applaudi et scandé ‘Nole’, son surnom. »
« Djokovic a posé pour des selfies avec les fans et a fait une visite guidée du pavillon national de la Serbie à l’Expo 2020, quelques jours avant son apparition sur les courts. Le pavillon organisait un événement pour sa fondation, la Fondation Novak Djokovic, qui promeut l’éducation de la petite enfance en Serbie. »
On dirait un type assez méchant et égoïste, ah bon ?
En août, il sera intéressant de voir si Djokovic pourra participer à la Coupe Rogers (Canadian Open) – le traditionnel prélude aux U.S. Open qui se tiendra cette année à Montréal pour les hommes, et à Toronto pour les femmes.
Si c’est le cas, peut-être que certains camionneurs, aussi partisans de la liberté médicale, seront dans les tribunes pour l’encourager.
Et s’il gagne, en dépit du souhait de ses détracteurs de la presse sportive, certains voudront peut-être donner à ce tournoi un nouveau nom non officiel en l’honneur de son vainqueur : la Coupe de la Liberté.
Roger L. Simon est un romancier primé, un scénariste nommé aux Oscars, cofondateur de PJMedia et maintenant rédacteur d’Epoch Times. Ses derniers livres s’intitulent The GOAT (Le plus grand de tous les temps) et I Know Best : How Moral Narcissism Is Destroying Our Republic, If It Hasn’t Already (Je sais mieux : comment le narcissisme moral détruit notre République, si ce n’est déjà fait).
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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