L’avocat du propriétaire du luxueux domaine hôtelier de Murtoli (Corse-du-Sud), mis en examen cette semaine pour des fraudes à l’urbanisme, a indiqué samedi qu’il allait demander l’annulation de la procédure.
« Me Philippe Dehapiot va demander l’annulation de la procédure et des mises en examen auprès de la cour d’appel dans le courant du mois » d’avril, a écrit l’avocat dans un message à l’AFP.
Paul Canarelli, propriétaire du domaine de Murtoli, son ex-femme et l’architecte du domaine ont été mis en examen avait indiqué vendredi le parquet d’Ajaccio, la justice soupçonnant la réalisation dans ce lieu de villégiature cinq étoiles prisé de célébrités et milliardaires de travaux sans permis de construire ou autorisation préalable et en infraction avec le plan local d’urbanisme.
Tous trois nient les faits reprochés
Me Dehapiot affirme par ailleurs « qu’aucune subvention n’a été perçue pour ‘la construction de trois bâtiments agricoles’ de la part de l’Office du développement agricole et rural de la Corse (Odarc) » et souligne que « Paul Canarelli dément ces accusations particulièrement graves, qui attentent à son honneur et à sa probité ».
Les enquêteurs s’interrogeaient de leur côté sur l’utilisation d’une subvention de 400.000 euros de l’Odarc pour l’édification de tels bâtiments, dont une partie aurait en fait servi à construire des « chambres et suites de luxe », selon des sources proches du dossier. Me Dehapiot écrit par ailleurs qu’une société civile immobilière (SCI), Cala Barbaria, dont M. Canarelli est représentant, « a été mise hors de cause et n’est pas concernée par la procédure en cours ».
Vendredi, lors de l’annonce de la mise en examen de son client, l’avocat avait estimé que la procédure était « fondée exclusivement sur des infractions non établies à ce jour aux règles de l’urbanisme » et que « les points soulevés sont pour la plupart prescrits, déjà régularisés ou en cours de régularisation, en accord avec les services administratifs concernés ».
Une enquête préliminaire avait été ouverte après des plaintes d’associations de défense de l’environnement (U Levante, ABCDE et France Nature Environnement) pour des constructions réalisées en l’absence d’autorisation d’urbanisme, dans des zones inconstructibles, en espace remarquable de la loi littoral ou en site classé entre 1996 et 2019. L’association U Levante s’étant constituée partie civile, une information judiciaire a été ouverte en janvier 2021.
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