Quelque 4.000 donneurs de sang sont attendus de jeudi à dimanche, à l’Hôtel de Ville de Paris, pour une collecte record soutenue par deux streamers français, Arkunir et Farès Bichard, qui permet à l’Établissement français du sang (EFS) de toucher les jeunes.
Cette collecte géante clôt le « Marathon de don » organisé depuis janvier par l’EFS, émaillé de 29 collectes qui ont rassemblé 3.206 donneurs en France dans des lieux sportifs, grâce à un partenariat avec des fédérations sportives et des clubs de foot et de rugby.
Les deux influenceurs Arkunir et Farès Bichard, qui ont « spontanément pris contact » avec l’EFS pour soutenir la cause du don de sang, explique à l’AFP Guillaume du Chaffaut, son directeur général, tiendront une émission spéciale en direct sur Twitch samedi à 14h.
Leur appel aux dons « On va réaliser le record d’Europe de don du sang ! » sur X mi-novembre a fait bondir les inscriptions puisque sur les quelque 4.100 créneaux ouverts, seuls 350 restaient à pourvoir la veille de l’évènement.
ON VA RÉALISER LE RECORD D’EUROPE DE DON DU SANG🩸
4000 PERSONNES, DU 28/11 AU 01/12, À L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS pic.twitter.com/hCLhLjBiRX
— Arkunir (@Arkunir) November 16, 2024
20% de prises de rendez-vous en plus
Et depuis cette annonce, l’EFS enregistre 20% de prises de rendez-vous en plus par rapport aux mois de septembre et octobre, sur l’ensemble de la France. « Nous nous sommes dit que les influenceurs, c’était un bon levier pour nous aider, en plus de nos campagnes de communication habituelles, pour arriver à toucher cette communauté plus jeune, plus connectée, plus mobile », explique M du Chaffaut.
Si la mobilisation des jeunes sur le don du sang est « plutôt bonne » en France où « 30% des donneurs ont moins de 30 ans » précise-t-il, l’EFS a besoin de « renouveler cette population de donneurs » qui, une fois entrés « dans la vie active, décrochent toujours un peu… avant de revenir un peu plus tard ».
En outre l’EFS doit « faire entrer des jeunes en pleine forme » dans son fichier de donneurs afin d’augmenter très fortement la collecte de plasma – en plus de celle du don du sang, un « gros enjeu » de souveraineté sanitaire pour les quatre ans à venir.
« Aujourd’hui 65% du plasma utilisé en France pour fabriquer des médicaments vient de l’étranger, en particulier des États-Unis » où le don est rémunéré, et s’effectue donc dans un « cadre non éthique » contrairement à la France où il est gratuit, précise M du Chaffaut. « Notre objectif c’est d’aller à 1,4 million de litres de plasma collecté en 2028 » contre 850.000 litres cette année, dit-il.
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