Le président Donald Trump a déclaré qu’un article du New York Times rapportant qu’Elon Musk serait informé par le Pentagone des plans militaires américains en vue d’une guerre potentielle avec la Chine était une « fake news » et « complètement faux ».
L’article, qui cite plusieurs responsables américains anonymes, indiquait que M. Musk devait recevoir une présentation des plans par le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, et d’autres hauts responsables de l’armée américaine, dont l’amiral Christopher W. Grady, président en exercice de l’état-major interarmées.
« Les fausses nouvelles recommencent, cette fois-ci le New York Times en Situation d’Échec« , a écrit M. Trump dans un message publié le 20 mars sur la plateforme de médias sociaux Truth Social. « Ils ont affirmé, de façon erronée, qu’Elon Musk allait se rendre au Pentagone pour être informé d’une éventuelle ‘guerre avec la Chine’. C’est ridicule ! »
M. Trump a ajouté que la Chine « ne sera[it] même pas mentionnée ou discutée » lors de la visite au Pentagone de M. Musk, conseiller spécial du président, le 21 mars.
« Il est honteux que des médias discrédités puissent inventer de tels mensonges », a ajouté M. Trump. « Quoi qu’il en soit, l’histoire est complètement fausse !!! »
M. Hegseth a écrit sur le réseau social X qu’il se réjouissait d’accueillir M. Musk au Pentagone pour « une réunion informelle sur l’innovation, l’efficacité et une production plus intelligente ‘qui ne serait pas’ une réunion sur des plans de guerre top secrets pour la Chine ».
Les « fake news sont de nouveau au rendez-vous », a ajouté M. Hegseth.
L’histoire a également suscité la réaction du porte-parole en chef du Pentagone, Sean Parnell, qui a écrit sur la plateforme de médias sociaux X que l’article était « effrontément et malicieusement erroné ».
« Elon Musk est un patriote », a déclaré M. Parnell. « Nous sommes fiers de l’accueillir au Pentagone. »
Inquiétudes du camp démocrate
Les législateurs démocrates et d’autres groupes se sont inquiétés des conflits d’intérêts potentiels que M. Musk pourrait avoir en raison de son implication dans le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), compte tenu de ses intérêts tant au niveau du constructeur de véhicules électriques Tesla que de SpaceX, une entreprise américaine de technologie spatiale et un important sous-traitant aérospatial pour le gouvernement fédéral.
À travers le DOGE, M. Musk dirige les efforts de l’administration Trump pour réduire la taille du gouvernement et s’assurer que la mission de chaque agence est conforme à la vision « America First » de M. Trump, un objectif que le président a souligné dans de multiples décrets.
Le sénateur démocrate Adam Schiff, qui a demandé à la Maison-Blanche de publier le rapport financier de M. Musk, est l’un de ceux qui remettent son rôle en question. Selon lui, en tant qu’employé spécial du gouvernement, l’homme d’affaires doit se conformer aux lois fédérales sur les conflits d’intérêts, qui interdisent aux fonctionnaires de participer à des affaires dans lesquelles ils ont un intérêt financier.
La Maison-Blanche a précédemment déclaré qu’Elon Musk était un « employé spécial du gouvernement » sous l’administration Trump et qu’il n’agissait qu’en tant que conseiller.
Les responsables de la Maison-Blanche ont également déclaré que M. Musk se récuserait en cas de conflit d’intérêts entre ses relations d’affaires et son rôle dans la réduction des dépenses du gouvernement fédéral.
Elon Musk s’est engagé à rester transparent vis-à-vis du public américain, déclarant lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche le 11 février qu’il « ne peut y avoir de bureaucratie fédérale autonome » et qu’il « doit y avoir une bureaucratie qui réagisse bien aux attentes des citoyens ».
Visite de la NSA
M. Musk a visité l’Agence nationale de sécurité (NSA) le 12 mars, une semaine après avoir déclaré que l’agence de renseignement « a[vait] besoin d’une refonte ».
Le directeur de la NSA, le général Timothy Haugh, qui est également le commandant du Cyber Command américain (CYBERCOM), a accueilli M. Musk lors de sa première visite à l’agence, a indiqué un porte-parole de la NSA à Epoch Times.
« La NSA et le CYBERCOM se concentrent sur les priorités du Président, du [secrétaire à la Défense] et du [directeur du renseignement national] ; les réunions avec les principaux conseillers garantissent que nous sommes alignés », a précisé le porte-parole dans un communiqué.
L’article du New York Times intervient alors que les tensions entre Washington et Pékin se sont accrues ces dernières années en raison de divergences sur la technologie, les droits de douane et la cybersécurité, ainsi que sur Taïwan et les origines du Covid-19.
Rien n’indique qu’une guerre soit imminente entre les deux nations.
Epoch Times a contacté la Maison-Blanche, le New York Times et SpaceX pour obtenir des informations complémentaires.
Jacob Burg a contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters
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