Donald Trump prévoit de gracier les accusés du 6 janvier dès le premier jour de son mandat

Cette nouvelle promesse a été formulée suite à la décision controversée de Biden de gracier son fils

Par Joseph Lord
14 décembre 2024 11:43 Mis à jour: 14 décembre 2024 11:43

Le président élu Donald Trump a annoncé le 8 décembre qu’il allait gracier les personnes poursuivies par le ministère de la Justice en relation avec l’intrusion au Capitole du 6 janvier 2021.

« Je vais agir très rapidement », a déclaré M. Trump dans une interview avec la présentatrice de l’émission « Meet the Press », Kristen Welker, précisant qu’il entamerait le processus d’examen des grâces pour les quelque 1500 personnes inculpées en lien avec l’événement dès son premier jour à la tête de l’État.

« Ces personnes sont là depuis combien de temps ? Trois ou quatre ans. Vous savez, en passant, ils sont là depuis des années, et ils sont dans un endroit sale et dégoûtant qui ne devrait même pas être autorisé à être ouvert », a affirmé Donald Trump, faisant référence à la prison métropolitaine de Washington, D.C., un établissement qui a longtemps été surnommé le « goulag » par ses détracteurs.

La promesse de gracier les personnes inculpées en lien avec les événements de la journée – dont de nombreuses personnes arrêtées, condamnées et incarcérées pour des délits non violents – était un pilier de la campagne de Donald Trump pour sa réélection en 2024.

Dans l’interview, M. Trump a fait savoir qu’il examinerait des cas individuels et qu’il « pourrait y avoir des exceptions », comme « quelqu’un de radical, de fou », a-t-il dit, ajoutant qu’« il pourrait y avoir des gens d’Antifa là-bas ».

L’intrusion dans le Capitole s’est produite après que des manifestants sont entrés dans le bâtiment, beaucoup d’entre eux par les entrées principales. Certains émeutiers se sont heurtés à des policiers.

La brèche s’est produite dans le cadre du rassemblement « Stop the Steal », qui visait à faire pression sur le Congrès pour qu’il ne certifie pas les élections de 2020 compte tenu des litiges persistants concernant la fraude électorale. Après un discours de Donald Trump à l’Ellipse, de nombreux manifestants sont descendus au Capitole.

Parmi les personnes inculpées en lien avec les événements de la journée, des centaines font l’objet d’accusations graves, notamment d’agression contre les forces de l’ordre, certaines impliquant des allégations plus graves comme l’utilisation d’armes ou le fait d’avoir provoqué des blessures.

Beaucoup d’autres ont été inculpés pour des actes tels que l’intrusion, la majorité d’entre eux étant des participants non violents. Plus de 1400 personnes sont accusées d’avoir pénétré dans des zones d’accès restreint, et un petit nombre d’entre elles auraient été armées.

On estime également que l’intrusion au Capitole a causé environ 2,88 millions de dollars de dommages.

Entre-temps, les poursuites engagées contre ces personnes ont été vivement critiquées à la fois par Donald Trump et par ses alliés au Congrès.

Un grand nombre des personnes poursuivies et condamnées, ainsi que les personnes en attente de jugement, ont été enfermées dans la prison métropolitaine de Washington, où les détenus ont affirmé avoir été privés de leurs droits par le personnel.

Une enquête menée par l’U.S. Marshal Service a également mis en évidence de graves « déficiences » dans la prison, notamment des soins médicaux inadéquats, un refus punitif de l’accès à l’eau, de mauvaises conditions sanitaires et des odeurs envahissantes d’urine et d’excréments, rendant l’établissement impropre à tout séjour.

Trump a également dit à Mme Welker qu’il n’enquêterait pas sur les allégations de fraude électorale de 2020 qui ont conduit aux événements de la journée, mais il a déclaré qu’il maintiendrait sa position quant aux résultats de 2020, fruits d’une fraude électorale généralisée.

Bien qu’il ait déclaré que son ministère de la Justice n’enquêterait pas sur les élections de 2020, il a affirmé qu’il pensait toujours que « tous les membres » de la défunte sous-commission de la Chambre des représentants du 6 janvier « devraient aller en prison ».

Il s’agit notamment de son ancien président, le député Bennie Thompson (Parti démocrate, Missouri), et de la députée Liz Cheney (Parti républicain, Wyoming), qui a échoué dans sa dernière tentative de réélection.

Toutefois, Trump a également déclaré dans l’interview qu’il laisserait en grande partie les décisions concernant les poursuites judiciaires à Pam Bondi, qu’il a choisie comme procureure générale des États-Unis, et à Kash Patel, qu’il a désigné comme directeur du FBI.

La promesse renouvelée de gracier rapidement les accusés du 6 janvier a été faite au lendemain de la décision du président Joe Biden de gracier son fils, Hunter Biden.

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