Vendredi, le président américain Donald Trump a révoqué les habilitations de sécurité de plus de 15 personnalités politiques de premier plan, parmi lesquelles l’ancienne vice-présidente Kamala Harris et l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton.
« J’ai estimé qu’il n’était plus dans l’intérêt national que les personnes suivantes aient accès à des informations classifiées », a déclaré Donald Trump dans un mémo présidentiel.
Le président avait déjà annoncé son intention de révoquer les habilitations de sécurité de l’ancien président Joe Biden et de plusieurs responsables de l’administration précédente. Le mémo publié récemment a officialisé cette décision.
Outre Kamala Harris et Hillary Clinton, Donald Trump a également révoqué les habilitations de l’ancien secrétaire d’État Antony Blinken, de l’ancien conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan ainsi que de l’ensemble de la famille de Joe Biden.
La liste inclut également l’ancienne procureure générale adjointe Lisa Monaco, la procureure générale de New York Letitia James et le procureur du district de Manhattan Alvin Bragg, tous trois impliqués dans des affaires judiciaires visant Donald Trump.
L’ordre s’applique aux séances d’information classifiées ainsi qu’à tout accès à des informations sensibles que ces personnes pouvaient avoir en raison de leurs anciennes fonctions au sein du Congrès.
« Rien ne justifie que Joe Biden continue d’avoir accès à des informations classifiées », a déclaré Donald Trump sur Truth Social. « Il a lui-même créé ce précédent en 2021 lorsqu’il a ordonné à la communauté du renseignement d’empêcher le 45e président des États-Unis (MOI !) d’accéder aux informations sur la sécurité nationale — une courtoisie habituellement accordée aux anciens présidents. »
Lorsque Joe Biden a pris ses fonctions en 2021, il a révoqué l’accès de Donald Trump aux briefings des services de renseignement, invoquant les événements du 6 janvier 2021 au Capitole. Donald Trump a ensuite été mis en accusation par la Chambre des représentants avant d’être acquitté par le Sénat.
Traditionnellement, les anciens présidents bénéficient d’un accès de courtoisie aux informations classifiées de plus haut niveau ainsi qu’à des briefings quotidiens sur le renseignement, afin de rester informés des questions de sécurité nationale et de pouvoir conseiller le président en exercice si nécessaire.
Peu d’anciens présidents ont demandé à bénéficier de ces briefings, bien que l’ancien président George H.W. Bush — qui avait été directeur du renseignement central sous l’administration de Gerald Ford — soit connu pour l’avoir fait.
Dès son entrée en fonction le 20 janvier, Donald Trump avait révoqué les habilitations de l’ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton et de 49 anciens responsables du renseignement américain qui avaient signé une lettre discréditant des rapports crédibles sur les courriels trouvés sur l’ordinateur portable de Hunter Biden.
Ces anciens responsables du renseignement avaient été accusés de s’être livrés à des manœuvres partisanes en discréditant ces rapports avant l’élection de 2020. Quant à l’action contre John Bolton, elle faisait suite à la publication de ses mémoires, que l’administration Trump considérait comme « un risque majeur » d’exposition de documents classifiés.
Par ailleurs, le 28 janvier, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a révoqué la protection personnelle et l’habilitation de sécurité du général Mark Milley, ancien président des chefs d’état-major interarmées et plus haut gradé militaire du pays lors du premier mandat de Donald Trump.
Arjun Singh, Melanie Sun et Zachary Stieber ont contribué à cet article.
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