Donald Trump signe un décret qui cible Twitter et les entreprises de haute technologie

Par Mimi Nguyen-ly
29 mai 2020 17:00 Mis à jour: 29 mai 2020 17:00

Le président Donald Trump devait signer jeudi un décret destiné aux grandes entreprises de médias sociaux en raison de l’étiquette d’avertissement que Twitter a apposée sur l’un des messages du président.

La porte-parole Kayleigh McEnany a déclaré sur Air Force One, lors de son voyage avec Donald Trump vers Washington depuis la Floride, que le président Trump allait signer un décret « relatif aux médias sociaux ». Elle n’a pas donné plus de détails.

Le groupe de la Maison-Blanche a confirmé par la suite que le décret serait signé jeudi dernier.

Le président a publié un message sur Twitter mercredi en fin de journée, pour dénoncer les prétendues tentatives de censure de la « Big Tech » à l’approche de l’élection présidentielle du 3 novembre.

« Big Tech fait tout ce qui est en son pouvoir pour exercer une censure à l’approche des élections de 2020. Si cela se produit, nous perdrons notre liberté », a écrit M. Trump.

« Je ne laisserai jamais cela se produire ! Ils ont fait de gros efforts en 2016, et ont perdu », a-t-il ajouté. « Maintenant, ils sont devenus complètement fous. Restez à l’écoute ! »

Ce décret a été annoncé le lendemain de l’application par Twitter d’une étiquette de mise en garde sur le message du président où il avait exprimé ses préoccupations concernant le vote par correspondance.

Deux législateurs républicains, le sénateur Josh Hawley (Républicain-Missouri) et le député Matt Gaetz (Républicain-Floride), ont annoncé mercredi qu’ils étaient en train de travailler sur un projet de loi qui supprimerait les protections fédérales pour les entreprises comme Twitter qui libèrent l’entreprise de toute responsabilité pour ce qui est publié sur sa plateforme.

Les éditeurs peuvent être tenus responsables de tout contenu qu’ils publient, tandis que les plateformes de médias sociaux sont protégées par l’article 230 de la loi sur la décence des communications, qui stipule que « aucun fournisseur ou utilisateur d’un service informatique interactif ne doit être traité comme l’éditeur ou présentateur de toute information fournie par un autre fournisseur de contenu informatif ».

À LIRE AUSSI :

– Des sénateurs républicains veulent que Twitter cesse d’éditorialiser les commentaires – ou qu’il perde son immunité (« Republican Senators Want Twitter to Stop Editorializing Comments or Lose Immunity » )

« Je vais présenter une loi pour mettre fin à ces cadeaux spéciaux du gouvernement », a écrit M. Hawley sur Twitter. « Si Twitter veut éditorialiser et commenter les messages des utilisateurs, il devrait être dépossédé de son statut spécial en vertu de la loi fédérale (section 230) et forcé de respecter les mêmes règles que tous les autres éditeurs. La justice est la justice. »

M. Hawley a également fait part d’une lettre qu’il a envoyée au PDG de Twitter, Jack Dorsey, pour lui demander une réponse avant le 15 juin afin de fournir « les sources sur lesquelles Twitter s’est appuyé pour décider de faire un éditorial concernant le discours politique du président ». Le sénateur a également demandé à M. Dorsey d’ « expliquer pourquoi [il pense] que les entreprises qui agissent comme des éditeurs ne devraient pas être traitées comme des éditeurs ».

« Il n’est pas très logique de traiter les entreprises qui publient leurs commentaires éditoriaux sur le contenu d’autrui comme de simples distributeurs. Les entreprises qui agissent comme des éditeurs devraient être traitées comme des éditeurs. L’article 230 ne devrait pas traiter de la même manière Twitter et les fournisseurs d’accès internet neutres lorsqu’ils fonctionnent de manière si différente », a écrit M. Hawley.

M. Gaetz a annoncé mercredi qu’il « travaillait sur un projet de loi visant à réviser l’article 230 afin d’éviter l’ingérence électorale de sociétés comme Twitter ».

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