Elle donne ses invendus aux personnes défavorisées, livrant même à domicile quand ils n’ont pas de voiture

9 avril 2019 20:09 Mis à jour: 9 avril 2019 20:09

En décembre 2015, la propriétaire de Bouche B Traiteur a décidé que c’en était assez du gaspillage et qu’il fallait que les invendus servent plutôt aux personnes défavorisées. Et c’est ce qu’elle a fait, n’écoutant que son cœur. L’aventure continue depuis plus de trois ans.

Pendant les premiers mois après l’ouverture de son café à Marieville au Québec, Jade Richer rapportait à la maison de la soupe, des salades, des sandwichs et des viennoiseries invendus. Cependant, elle en avait toujours trop pour sa consommation et finissait par devoir jeter de la bonne nourriture.

Alors qu’elle voulait l’offrir à ceux qui sont dans le besoin, la jeune femme, âgée de 23 ans à l’époque, a commencé par se demander comment les trouver dans sa ville de 10 000 habitants. « À Marieville, il n’y a pas d’itinérants comme dans les grandes villes, donc c’est difficile de savoir qui est dans le besoin », a-t-elle raconté au Journal de Chambly.

Une annonce Facebook qui devient virale

Suivant le conseil de sa courtière immobilière, Jade a publié, timidement, une annonce sur un groupe Facebook local le 2 décembre 2015.

« Au début, j’avais peur que ce ne soit pas des personnes dans le besoin qui viendraient chercher de la nourriture, car je me disais que les personnes défavorisées n’ont pas Internet », s’interrogeait la propriétaire du Bouche B Traiteur. De plus, elle n’était pas certaine que cela réglerait son problème.

Cependant, sa publication est devenue rapidement virale, obtenant 4 000 mentions j’aime et plus de 500 commentaires en une semaine. La majorité des commentaires étaient pour la remercier de son geste altruiste.

« Je livre à domicile »

Sur les réponses reçues par Facebook et par téléphone, elle a fini par sélectionner une quarantaine de personnes, « toutes des personnes avec des histoires touchantes ». Elle en a fait une liste et les appelle à tour de rôle pour leur offrir un panier adapté à leurs besoins, mettant par exemple plus de soupe s’il s’agit d’une famille avec des enfants.

Jade ne se contente pas de préparer de bons paniers de denrées comestibles et de prendre le temps d’appeler les personnes à qui ils sont destinés. « S’ils ne peuvent pas se déplacer, et c’est souvent le cas, car beaucoup n’ont pas d’auto, je livre à domicile », précise la jeune femme altruiste.

Donner l’exemple

Son premier bénéficiaire a été un jeune homme de 35 ans qui voulait aider sa belle-mère, invalide à 64 ans en raison d’une blessure. Lui-même père de trois enfants, il ne pouvait pas toujours faire tout ce qu’il aurait aimé pour cette dame. « Chaque livraison lui permet de manger pendant trois ou quatre jours », a expliqué Yanick Hébert au Journal de Montréal, avant de s’indigner des commerces qui « jettent ça aux poubelles ».

L’idée d’aider est venue naturellement chez Jade, qui n’est pourtant pas riche pour autant, si ce n’est de cœur. « Ce n’est pas parce que je donne que je n’en ai pas besoin parfois. Mais si moi je stresse avec ça, je comprends la détresse de ceux qui ont en plus des enfants ou une famille à nourrir », précise-t-elle, afin d’inciter d’autres restaurateurs à suivre son exemple.

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