Si Jean-Max Touron n’avait pas mis la main au portefeuille, la situation n’aurait toujours pas avancé. Le propriétaire des abris troglodytiques de La Roque Saint-Christophe, à Peyzac-le-Moustier (Dordogne), a déboursé environ 100.000 euros pour la réfection de la route départementale 66.
Grâce à la générosité de Jean-Max Touron, un octogénaire, à Peyzac-le-Moustier la route départementale 66 est de nouveau accessible, rapporte France Bleu. Appelée la route de la préhistoire, elle était fermée depuis deux ans à cause d’un éboulement de falaise. Le propriétaire de 13 sites touristiques en Dordogne a payé 100.000 euros avec ses propres fonds, pour ces travaux. Seules les études préalables à la réalisation des travaux de renforcement de la falaise ont été réglés par l’État et le département.
« La moralité de cette histoire ? Aide-toi toi-même, et dieu t’aidera ! »
Pour Jean-Max Touron, refaire cette route était une priorité puisque c’est la seule permettant d’accéder à son site troglodytique de La Roque Saint-Christophe. Pas moins de 180.000 personnes viennent visiter ce site chaque année. Sa fermeture posait non seulement des problèmes aux touristes – qui se perdaient en raison des indications de leur GPS – mais aussi aux habitants de Peyzac. Ces derniers étaient contraints de parcourir 8 km de déviation en empruntant des petites routes à travers la forêt pour se rendre à la boulangerie, située à seulement 800 mètres à vol d’oiseau.
La réfection de cette route a fait l’objet de nombreuses réunions, aussi bien à la mairie qu’à la préfecture, mais chacun des protagonistes se renvoyait la balle et rien ne bougeait. Que ce soit le propriétaire de la parcelle, le Conseil départemental, la mairie, personne n’avait les moyens de payer la lourde facture des travaux. « À la dernière [réunion], j’ai compris que personne ne paierait et que la situation allait pourrir », indique à France Bleu Jean-Max Touron. Alors il s’est dit : « La moralité de cette histoire ? Aide-toi toi-même, et Dieu t’aidera ! »
Les travaux, qui ont duré environ un mois, se sont récemment terminés. Les habitants de la commune sont extrêmement reconnaissants envers l’octogénaire. Selon l’un d’entre eux, la facture aurait dû être réglée par l’État et le Conseil départemental, étant donné que c’est une route départementale. « On est en train de crever dans le monde rural, personne ne s’en aperçoit, personne ne fait rien. C’est bien qu’on ait quelqu’un qui a les moyens, mais comment vont-ils faire dans les autres villages de Dordogne ? » s’est-il épanché auprès de France Bleu.
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