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En Dordogne, un petit village résiste face à la désertification en développant le bio et en travaillant sur l’environnement

avril 1, 2019 19:38, Last Updated: avril 5, 2019 9:54
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Alors que la désertification touche la grande majorité des campagnes en France, un petit village de Dordogne, Saint-Pierre-de-Frugie, y résiste tel le village d’Astérix et Obélix. Non seulement il ne perd plus d’habitants, mais sa population augmente : elle est passée de 360 à 450 habitants en l’espace de 10 ans.

Intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin, la petite commune située à l’extrême nord-est de la Dordogne a misé sur ce qu’elle avait : la nature. Le maire, élu en 2008 à une époque où le village était moribond, a lancé un « plan de passage au bio » qui fonctionne à merveille.

Gilbert Chabaud a en effet mis en place toute une stratégie permettant de « travailler sur l’environnement, en supprimant tous les intrants (pesticides) sur la commune, en végétalisant le centre du bourg ou en créant un jardin pédagogique », a-t-il expliqué à RTL.

Alors que le dernier commerce – un bistro qui préparait les repas de la cantine scolaire – venait de fermer à l’époque, Saint-Pierre-de-Frugie compte maintenant un gîte et même un magasin bio qui vend les produits des producteurs locaux.

Le village a aussi créé un jardin vertueux qui attire non seulement de nouveaux habitants, mais aussi les curieux qui y profitent d’animations pédagogiques. Réalisé et entretenu par la municipalité, ce jardin bio est ouvert à tous en plein cœur du village et il est possible de s’y servir gratuitement.

« Les Jardins de Frugie, créés en 2011, montrent, sur un peu plus d’un hectare, qu’un potager peut vivre avec un minimum d’entretien, d’arrosage et sans produits chimiques », indique le maire à La gazette des communes.

Avec tous ses changements, une école privée appliquant la pédagogie Montessori a ouvert Saint-Pierre-de-Frugie, attirant à son tour de nouveaux habitants, ces jeunes familles dont les villages ont absolument besoin afin d’y avoir de la vie.

C’est ainsi que Lauréline, son mari et leurs trois enfants ont quitté Toulouse il y a deux ans pour s’installer dans le village. Ils avaient lu « un article qui parlait de Saint-Pierre, de son école, mais aussi de sa boutique Bio et de son éco-centre. C’est l’ensemble qui nous a attiré », a expliqué la mère de famille au micro de RTL.

La vie bio et écologique de la commune n’a pas fini d’apporter des bienfaits au village autrefois moribond : le restaurant a rouvert, deux médecins envisagent de s’y installer, et il y a même un projet de collège en développement. Quant aux maisons, dès qu’il y en a une qui est mise en vente, le téléphone sonne à la mairie.

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