Poursuivi par une meute de chiens, l’animal s’est réfugié dans le hall d’une petite copropriété sous les yeux de l’un des résidants.
Les faits ont eu lieu samedi dernier à Montfaucon, une commune d’environ 1500 habitants située à huit kilomètres au sud-est de Besançon. Traqué par une meute de chiens et trois chasseurs, un sanglier se réfugie dans le hall d’une habitation.
« Je rentrais chez moi aux alentours de 10h30 », explique Cédric Toussaint dans les colonnes de L’Est Républicain. Il entend des aboiements et aperçoit ensuite le sanglier qui fonce vers lui.
« J’ai ouvert la porte de ma voisine, sans la prévenir ! », ajoute M. Toussaint. L’animal s’engouffre alors dans le hall de l’habitation suivi par les chiens et les chasseurs.
« Le sanglier hurlait, il était complètement apeuré ! Derrière, les trois chasseurs ont suivi l’animal pour tenter d’en découdre. Ils m’expliquaient qu’ils voulaient le tuer, ils étaient avec leurs fusils », poursuit le témoin de la scène.
« Ils ont dégradé les fleurs, les arbustes ! »
Les pots de fleurs renversés, les traces de terre et de sang qui maculent le sol de l’entrée de la petite copropriété témoignent du passage de la bête traquée et de ses poursuivants.
« Je suis très choqué de ce qui s’est passé », confie Cédric Toussaint. « Ils ont dégradé les fleurs, les arbustes ! Je leur ai fait remarquer, et l’un d’eux m’a dit : ‘Si vous en êtes à 20 euros je vous les donne.’ »
« Je me suis mis en colère en leur interdisant d’abattre cet animal. J’ai décidé d’appeler les gendarmes », ajoute-t-il. En le voyant composer le numéro de la gendarmerie, les chasseurs filent sans demander leur reste.
« Pour récupérer une bête blessée ou des chiens, il faut l’autorisation du propriétaire »
Arrivés sur place peu de temps après, les gendarmes parviendront finalement à déloger l’animal en utilisant un pistolet à impulsion électrique dont le bruit fera fuir le sanglier. D’après Cédric Toussaint, les chasseurs attendaient non loin de là afin d’abattre leur proie.
Outré par le comportement des trois hommes dont il estime qu’ils n’ont pas respecté le cadre légal, il a décidé d’en référer au président de la société de chasse locale.
« Nous avons pu rentrer en contact avec le président de la société de chasse de Montfaucon. Il est venu nous voir pour constater les dégâts », explique M. Toussaint.
« On ne peut pas chasser à moins de 150 mètres d’une habitation. Pour récupérer une bête blessée ou des chiens, il faut l’autorisation du propriétaire », conclut le président de la fédération de chasse du Doubs Jean-Maurice Boillon.
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