Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a salué lundi les premières sanctions annoncées par le Royaume-Uni depuis sa sortie de l’Union européenne et ciblant des entités russes et saoudiennes, des mesures introduites dans le cadre d’un nouveau mécanisme mis en place par Londres pour punir les violations des droits humains.
« Ces sanctions marquent le début d’une nouvelle ère pour la politique de sanctions britannique et la coopération entre nos deux démocraties », s’est réjoui le chef de la diplomatie américaine dans un communiqué.
« Les Etats-Unis vont continuer à chercher de nouveaux alliés et partenaires afin de mobiliser ensemble tous les outils à notre disposition pour bloquer l’accès aux systèmes financiers américain et international à tous ceux qui violent les droits humains », a-t-il ajouté.
Le Royaume-Uni suivait jusqu’à présent le régime des sanctions appliquées par l’Union européenne et les Nations unies.
La Russie et l’Arabie saoudite sont visées
Pour ces premières sanctions prises indépendamment depuis le Brexit, le Royaume-Uni a visé surtout la Russie et l’Arabie saoudite.
Une liste noire de 49 personnes et organisations, dont 25 Russes et 20 Saoudiens, a été établie. Les avoirs des membres de cette liste ont été gelés et ils ont été interdits d’entrée dans le pays.
Londres, centre international majeur pour les grandes fortunes de la planète, adopte ainsi le mécanisme utilisé par les Etats-Unis avec leur loi dite « Magnitsky », qui interdit l’entrée sur le sol américain et gèle les avoirs aux Etats-Unis des individus et entités accusés d’enfreindre les droits humains.
Les Russes visés par les nouvelles sanctions britanniques sont accusés d’être impliqués dans la mort en détention en 2009 du juriste Sergueï Magnitsky, qui avait dénoncé un réseau de corruption. Parmi eux figure Alexandre Bastrykine, patron du puissant Comité d’enquête, organisme dépendant directement du Kremlin chargé des principales enquêtes.
La liste inclut aussi 20 Saoudiens soupçonnés d’avoir joué un rôle dans l’assassinat en 2018 de l’éditorialiste critique du régime saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul. Ce meurtre a plongé l’Arabie saoudite dans l’une de ses pires crises diplomatiques et terni l’image du prince héritier Mohammed ben Salmane, dit « MBS », désigné par des responsables turcs et américains comme le commanditaire du meurtre.
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