Les suspects avaient pris l’habitude de se réunir aux abords d’un établissement privé catholique et de s’en prendre aux élèves esseulés qui rentraient chez eux à pied.
Soupçonnés d’avoir agressé plusieurs élèves de l’Institution Notre-Dame de Valence entre la fin du mois d’avril et la fin du mois de mai, quatre adolescents de 11 à 13 ans ont été arrêtés mardi dernier.
« Blacks et beurs, ils voulaient ‘casser du gwer’ selon leurs propres mots », rapporte France Bleu. Dérivé du terme arabe gaouri, le mot gwer désigne les personnes de couleur blanche. Scolarisés dans d’autres collèges valentinois, les quatre suspects avaient pris l’habitude de se rassembler aux abords de l’Institution Notre-Dame (IND) – un établissement de la commune de Valence qui comprend une école, un collège et un lycée – avec un groupe d’une dizaine de copains qui les regardaient faire.
Ils choisissaient ensuite un élève qui rentrait chez lui seul après sa journée de cours avant de l’agresser à coups de pied et de poing, de gifles ou de crachats. Selon France Bleu, quatre élèves de l’IND auraient ainsi été victimes du petit groupe de voyous sur une période d’un mois.
Couvre-feu et interdiction d’approcher l’établissement
Régulièrement insulté par ces fauteurs de trouble, un cinquième pensionnaire de l’établissement privé catholique a fini par être quotidiennement raccompagné chez lui par sa famille pour mettre fin aux brimades dont il était la proie. Mise au courant, la municipalité avait renforcé les patrouilles de police aux abords de l’IND.
Parmi les quatre suspects interpellés le 2 juillet, les deux plus jeunes ont été présentés à des éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), branche du ministère de la Justice « en charge des questions intéressant la justice des mineurs ». Quant aux deux adolescents âgés de plus de 13 ans, ils devront s’expliquer devant un juge pour enfants.
D’après France Bleu, les quatre mis en cause devraient tous faire l’objet d’un couvre-feu ainsi que d’une interdiction de se rencontrer et d’approcher l’IND. Également identifiés par les services de police, la dizaine d’adolescents qui assistaient aux agressions sans y participer directement seront convoqués pour un rappel à la loi.
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