Le verrier Duralex a relancé sa production lundi sur son site historique de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), après cinq mois de mise à l’arrêt en raison des prix élevés de l’énergie, a constaté un journaliste de l’AFP.
« L’État a été au rendez-vous, avec 15 millions d’euros pour aider au redémarrage de l’activité. (…) On a aujourd’hui un redémarrage, en grande partie parce que les prix de l’énergie ont baissé, mais aussi en partie parce que l’État a fait son boulot », s’est félicité le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, en visite sur le site lundi matin. « On a mis en place des aides énergie qui ont été utiles », a-t-il estimé.
Four en veille depuis novembre
L’entreprise basée dans la banlieue d’Orléans avait mis son four en veille en novembre 2022 et placé l’ensemble de ses salariés en chômage partiel pour économiser sur l’énergie et préserver ses finances. « Sans l’aide de l’État, on n’en serait pas là, on aurait pris des décision beaucoup plus drastiques il y a quelques mois », a abondé le président de Duralex, José-Luis Llacuna, qui a estimé les pertes du verrier à 2 millions d’euros pendant l’arrêt de la production. « Les 250 salariés de Duralex ont très bien tenu pendant ces cinq mois. (…) Ils sont tous là au rendez-vous », a-t-il apprécié.
Une énergie deux à trois fois plus chère
« Les prix de l’énergie se stabilisent un tout petit peu, même si c’est toujours au double ou au triple de ce que c’était avant. (…) Au prix du mégawatt/heure annoncé pour la fin 2022, c’était une folie de continuer à produire », a assuré le dirigeant, qui a déjà conclu des contrats avec les fournisseurs d’énergie pour 2023 et 2024. L’ « énergie est achetée pour 2023 et 2024, ce n’est plus un sujet », a-t-il insisté, déplorant toutefois une certaine « frilosité de la demande ».
La Maison française du verre, qui possède les marques Pyrex et Duralex, a ainsi déjà placé les salariés de ses sites Pyrex de l’Indre en activité partielle, pour faire face à « une baisse de la demande ». À son arrivée, M. Lescure a été interpellé par environ 80 manifestants opposés à la réforme des retraites, encadrés par la police. « Grâce à nous, ils vont pouvoir travailler », a conclu le ministre, après un échange tendu.
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