Dysfonctionnement mitochondrial du cœur, des reins et du foie après Covid : des médecins partagent leurs méthodes de guérison

Par Marina Zhang
2 septembre 2023 13:38 Mis à jour: 2 septembre 2023 13:38

Le virus SRAS-CoV-2 peut provoquer un dysfonctionnement mitochondrial dans des organes critiques, notamment le cœur, les reins et le foie, mais les médecins ont quelques suggestions pour aider à la guérison de ces dommages.

Mitochondries détournées par le Covid

Les mitochondries sont les centrales énergétiques des cellules, produisant de l’énergie sous forme d’adénosine triphosphate (ATP). Les chercheurs identifient généralement une baisse de la production d’énergie par les mitochondries comme un dysfonctionnement mitochondrial.

Le professeur Keshav Singh, spécialiste de la génétique et de la recherche sur les mitochondries, a montré dans ses travaux que lors de l’infection par le Covid-19, le virus SARS-CoV-2 peut pénétrer dans les mitochondries et détourner leur métabolisme énergétique, altérant ainsi la production d’énergie mitochondriale.

La production d’ATP passe par une série d’étapes. Les premières étapes se déroulent à l’extérieur des mitochondries et ne produisent que quelques molécules d’ATP, tandis que les dernières étapes se déroulent à l’intérieur des mitochondries et produisent la plus grande quantité d’ATP.

L’étude menée parle professeur Keshav Singh en 2021 a révélé que dans les cellules immunitaires infectées par le SRAS-CoV-2, les gènes impliqués dans les processus ultérieurs de production d’ATP, connus sous le nom de phosphorylation oxydative, sont supprimés. En revanche, les processus précoces de production d’énergie sont renforcés.

Une étude de l’hôpital pour enfants de Philadelphie a en outre montré que le virus supprimait la phosphorylation oxydative dans le cœur, les reins et le foie.

Le Dr Scott Jensen, médecin de famille, a déclaré à Epoch Times que les résultats de l’étude pouvaient expliquer certains des symptômes et des résultats de laboratoire chez les patients atteints du Covid long et des lésions dues aux vaccins.

« Vous pourriez avoir des personnes qui commencent à souffrir d’insuffisance rénale ; les enzymes de la fonction hépatique augmenteraient, donc ils auraient une fonction hépatique diminuée », a affirmé le Dr Jensen. « Des patients présentent des manifestations cardiaques. »

« Nous constatons que le vaccin et le Covid lui-même sont à l’origine de ces manifestations. Il s’agit d’une explication possible », a-t-il ajouté.

Au lieu d’être supprimée, la phosphorylation oxydative a été favorisée dans les tissus pulmonaires. Les chercheurs ont émis l’hypothèse que cela pouvait être dû au fait que les tissus pulmonaires s’étaient rétablis de l’infection.

Cependant, Scott Marsland, infirmier, a déclaré à Epoch Times qu’il n’était pas d’accord. Selon lui, les patients peuvent être essoufflés en raison de la formation de microcaillots dans les poumons, ce qui peut se produire même si les mitochondries sont fonctionnelles.

Symptômes courants

La fatigue et le brouillard cérébral (article en français) sont des symptômes courants des lésions causés par le vaccin anti Covid et observés dans les cas de Covid long , et tous deux peuvent être dus à un dysfonctionnement mitochondrial.

L’épuisement énergétique entraîne une fatigue importante. Le brouillard cérébral est dû à un mécanisme similaire, une réduction de l’ATP alimentant le cerveau.

Les douleurs thoraciques et musculaires, les maux de tête et le dysfonctionnement des organes peuvent tous être liés.

Ne pas avoir assez d’ATP, c’est comme « ne pas avoir d’essence dans sa voiture alors qu’elle roule », explique le Dr Jeffrey Nordella, médecin généraliste. Tout organe dont l’ATP est épuisé ne fonctionne pas normalement.

Le dysfonctionnement mitochondrial peut être détecté à l’aide d’un test Mitoswab, qui mesure le niveau des protéines impliquées dans la phosphorylation oxydative. Des niveaux inférieurs suggèrent un possible dysfonctionnement mitochondrial.

Récupération du dysfonctionnement mitochondrial

Le traitement du dysfonctionnement mitochondrial est axé sur la reconstitution des nutriments qui aident les mitochondries à produire de l’énergie, suggère le Dr Miguel Antonatos, médecin généraliste.

1. Nutriments et suppléments

Quercétine et resvératrol

Le traitement du Dr Antonatos comprend de la quercétine et du resvératrol, de puissants antioxydants qui peuvent contribuer à la phosphorylation oxydative. L’exposition au virus du SRAS-CoV-2 et à ses protéines de surface peut provoquer un stress oxydatif dans l’environnement cellulaire et dans les mitochondries, ce qui nuit à la phosphorylation oxydative.

La quercétine et le resvératrol favorisent également la croissance des mitochondries. Le resvératrol a également été suggéré pour encourager la mitophagie, le processus au cours duquel les mitochondries dysfonctionnelles sont décomposées et recyclées pour générer de nouvelles mitochondries.

Vitamines du complexe B

Les protéines du complexe B sont toutes impliquées dans le métabolisme énergétique. Pour n’en citer que quelques-unes, la riboflavine (B2), la niacine (B3) et l’acide pantothénique (B5) sont des précurseurs de molécules impliquées dans la production d’énergie dans les mitochondries, explique le Dr. Antonatos.

Mélatonine

Les mitochondries produisent de la mélatonine. En plus d’être un puissant antioxydant, la mélatonine préserve l’intégrité des mitochondries. Il a été démontré que cette hormone active les gènes impliqués dans la production mitochondriale et contribue également à maintenir l’équilibre électrochimique dans les mitochondries.

La mélatonine a également été associée à une amélioration de la production d’ATP.

Le curcuma

La curcumine, la molécule bioactive du curcuma, est à la fois antioxydante et anti-inflammatoire. Elle active également les voies impliquées dans la formation des mitochondries, la phosphorylation oxydative et la mitophagie.

Acide alpha-lipoïque

L’acide alpha-lipoïque possède des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes qui aident à neutraliser le stress pendant et après une infection.

Le jeûne

Le jeûne favorise l’autophagie, qui élimine le virus et sa protéine de pointe. Il favorise également la biogenèse des mitochondries et peut contribuer à réduire le stress oxydatif.

2. Médicaments

Bleu de méthylène

Les docteurs Jensen et Antonatos ont suggéré l’utilisation d’une faible dose de bleu de méthylène pour stimuler la fonction mitochondriale. La recherche montre que le bleu de méthylène  donne des électrons au processus de phosphorylation oxydative, améliorant potentiellement l’efficacité de la production d’ATP. Il a également été suggéré que le bleu de méthylène régule l’équilibre électrique des mitochondries, ce qui est essentiel.

Ivermectine

L’ivermectine peut se lier au virus Covid-19 et à sa protéine de pointe et favoriser l’autophagie, ce qui aide à éliminer le virus et ses protéines. L’ivermectine est également anti-inflammatoire et il a été démontré qu’elle améliore l’activité mitochondriale.

Naltrexone à faible dose

Bien que la naltrexone à faible dose ne contribue pas directement à l’élimination du virus ou à l’amélioration des mitochondries, les médecins l’ont trouvée utile pour réduire l’inflammation, ce qui peut aider l’organisme à guérir.

3. Thérapies par champs électromagnétiques

Scott  Marsland a également utilisé la thérapie par champ électromagnétique pulsé (CEMP) pour ses patients atteints de Covid long et de lésions dues aux vaccins. Bien que cela fasse plus d’un mois qu’il a commencé les essais, certains de ses patients ont déjà fait état d’améliorations spectaculaires.

Certains patients utilisent l’appareil depuis deux ou trois jours et disent : « J’ai déjà plus d’énergie, mes muscles sont déjà plus forts » », a-t-il déclaré.

Le corps possède des champs électromagnétiques (CEM), des zones qui contiennent à la fois de l’énergie électrique et de l’énergie magnétique. Les champs électromagnétiques puissants et ionisants de la lumière ultraviolette et des rayons X peuvent endommager le corps, tandis que certains CEM plus faibles peuvent être bénéfiques pour la santé.

Les CEM faibles, à la bonne fréquence et à la bonne intensité, comme les CEMP, peuvent affecter le mouvement des électrons dans les cellules, ce qui est essentiel à la phosphorylation oxydative.

Plusieurs études ont montré que la thérapie par CEMP peut modifier l’activité des mitochondries, améliorant la production d’ATP tout en renforçant les défenses mitochondriales contre l’oxydation.

En 2021, la faculté de médecine et dentaire de l’université de Rochester a publié dans Scientific Reports une étude montrant que les thérapies par CEMP renforçaient l’activité mitochondriale dans la cicatrisation osseuse.

En 2022, plusieurs scientifiques de Vienne ont publié un rapport de cas montrant qu’un patient souffrant de Covid long avait été traité avec succès à l’aide d’un appareil à CEMP.

« La fatigue, la capacité de travail, la qualité de vie et le bien-être psychologique se sont nettement améliorés au cours du traitement et les résultats sont restés stables six semaines plus tard », ont écrit les auteurs.

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