La « conduite » de la riposte anti-épidémie Ebola en République démocratique du Congo « se fait désormais sous la supervision » du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, a indiqué samedi la présidence, qui « prend acte » de la décision de l’OMS de faire de l’épidémie une urgence sanitaire mondiale.
Un comité d’experts va assurer la coordination anti-Ebola « sous la direction du professeur Jean-Jacques Muyambe Tamfum », a poursuivi la présidence dans un communiqué. Actuel directeur de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa, ce médecin congolais « a fait partie de l’équipe de recherche ayant enquêté sur la première flambée connue de maladie à virus Ebola en 1976 », peut-on lire sur le site de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Déclarée le 1er août dernier, l’épidémie de fièvre hémorragique a fait 1.715 morts, principalement dans la région de Beni et Butembo (Nord-Kivu, Est), selon le dernier bulletin du ministère de la Santé samedi. L’annonce de la présidence intervient trois jours après la décision de l’OMS d’élever l’épidémie au rang « d’urgence de santé publique de portée internationale ».
La RDC « prend acte » de cette décision, indique la présidence. Les autorités congolaises partagent les recommandations du directeur général de l’OMS « de ne pas imposer des restrictions aux voyages et au commerce ». L’OMS a elle-même pris sa décision après un premier cas diagnostiqué à Goma, la plus grande zone urbaine touchée jusqu’à présent (un à deux millions d’habitants), ville-carrefour située à la frontière avec le Rwanda.
Décédé lundi lors de son transfert vers Butembo, le patient de Goma a réveillé la peur d’une propagation au-delà des principaux épicentres de Beni, Butembo et Katwa. Jusqu’à présent, la coordination des activités anti-Ebola était confiée au ministère congolais de la Santé et au titulaire de son portefeuille, le Dr Oly Ilunga.
M. Ilunga est l’un des anciens médecins du père de l’actuel président, l’opposant Etienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles le 1er février 2017. Il avait été nommé ministre en décembre 2016 par l’ancien président Joseph Kabila, dont M. Tshisekedi fils était à l’époque un adversaire irréductible. Les mandataires de l’actuel président et son prédécesseur négocient encore la formation d’un gouvernement de coalition six mois après « l’alternance » du 24 janvier.
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