« Vous êtes la démonstration d’une forme de violence civique » : Emmanuel Macron s’est écharpé ce samedi avec un membre du collectif « Dernière rénovation » lors de sa déambulation au Salon de l’agriculture, où se sont disputés bruyants sifflets et applaudissements nourris.
EN CE MOMENT
Emmanuel Macron est au #salondelagriculture, à Paris. On en a profité pour lui demander « A quoi tu sers ? » vu l’inutilité criminelle du gouvernement actuel.#DerniereRenovation #A22network pic.twitter.com/yA8N3Lk0S1
— Dernière Rénovation (@derniere_renov) February 25, 2023
Le jeune homme, qui arborait un t-shirt barré de la mention « A quoi tu sers ? « , a interpellé le chef de l’État en l’appelant à « écouter les rapports scientifiques » sur le changement climatique.
« Je suis là pour vous dire qu’on n’arrêtera pas, parce qu’on n’en peut plus de demander gentiment. Entendez ça, sinon ça va être terrible. J’ai fini ce que j’avais à dire », a-t-il lancé en pointant son index sur le chef de l’État, mais en refusant d’écouter sa réponse. « On vous a déjà entendu ! « , s’est-il justifié.
« Vous êtes la démonstration d’une forme de violence civique », lui a alors rétorqué Emmanuel Macron, en l’interrogeant : « Je suis élu par le peuple français, vous êtes élus par qui ? »
« C’est pas un débat ! », a insisté le militant. « Eh ben alors, partez, si c’est pas un débat ! », lui a répondu le président de la République.
Alors que le jeune homme a promis de « ne pas se laisser faire », en faisant valoir que « c’est la vie de (sa) petite sœur qui (était) en jeu », Emmanuel Macron l’a repris en évoquant « la vie des agriculteurs, c’est la vie de nos compatriotes ».
Encore interpellé sur « la rénovation thermique des bâtiments », Emmanuel Macron a répondu : « C’est ce qu’on fait ! »
Une visite animée par une interpellation
« Je veux bien vous répondre, mais vous n’avez pas le courage et la cohérence d’écouter une réponse. Ça vous ressemble, et ça, ça ne sert à rien ! », a conclu le chef de l’État.
Emmanuel Macron est revenu à plusieurs reprises sur l’épisode dans les travées du salon : « Moi, j’accepte de me faire engueuler, de me faire bousculer, mais j’aime pas tellement l’interpellation sans le débat », a-t-il fait valoir auprès de visiteurs.
« L’ambiance est très conviviale et sympathique : c’est un salon qui se passe bien », a toutefois voulu convaincre le chef de l’État, en estimant que « ces petits événements » étaient « normaux ».
« Et on ne me parle pas tant que ça des retraites ! », a-t-il glissé à plusieurs journalistes, quelques minutes après avoir défendu auprès d’une visiteuse une réforme de « progrès social (pour) ne pas laisser les agriculteurs sans retraite ».
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