À quelques jours du début du procès de Bernard Tapie dans le cadre de l’arbitrage controversé de son litige avec le Crédit Lyonnais concernant la revente d’Adidas, l’ancien président de l’Olympique de Marseille a entamé une tournée des plateaux.
Jeudi dernier, Bernard Tapie était l’invité de l’émission L’Heure des Pros diffusée sur C-News. La présence de l’ancien ministre de la Ville de François Mitterrand a donné lieu à quelques échanges assez vifs sur le plateau de la chaîne d’information.
Interpellé par Robert Ménard à propos du procès Adidas-Crédit lyonnais qui s’ouvrira le 11 mars et verra l’homme d’affaires répondre des accusations d’escroquerie en bande organisée et de détournement de fonds publics, Bernard Tapie a réagi avec vigueur, refusant de répondre aux questions de son interlocuteur.
« La première chose qui étonne les gens, ce sont les plus de 40 millions d’euros de préjudice moral lorsque l’on sait que ce montant n’a jamais été atteint dans d’autres affaires », commence le maire de Béziers avant d’être interrompu par M. Tapie. « Je ne suis pas venu ici pour répondre au tribunal ! », s’emporte l’ancien député des Bouches-du-Rhône.
VIDEO CLASH Bernard #Tapie / @RobertMenardFR …
Bernard Tapie : «Tu casses les c***, tu nous les casses»
Robert Ménard : «C’est réciproque, ça va ! Oh ! Qu’est-ce que c’est que ça ?»
Bernard Tapie : «Vous voulez quoi ?»#HDP @PascalPraud pic.twitter.com/6gKmkZRbvq— fandetv ن (@fandetv) March 7, 2019
« L’incarnation d’une époque d’une gauche de magouilles »
Et Bernard Tapie de perdre patience devant l’insistance de Robert Ménard : « Tu nous casses les… Tu vois ce que je veux dire ? Tu nous les casses, vraiment ! »
Des propos fleuris qui n’impressionneront guère l’édile biterrois, celui-ci se fendant même d’un : « C’est réciproque ! »
Rappelé plusieurs fois à l’ordre par Pascal Praud qui lui reprochera d’abord d’être « lourd » avant de l’accuser d’avoir « pris le plateau en otage », Robert Ménard regrettera pour sa part la « fascination » exercée par Bernard Tapie sur son hôte qu’il n’hésitera pas à qualifier de « cire-pompes ».
« C’est la première fois que je me trouve dans un débat où je ne peux pas poser de questions », ajoutera le maire de Béziers avant de conclure sur Bernard Tapie : « C’est un personnage fascinant mais il est aussi l’incarnation d’un fossile, d’une époque d’une gauche de magouilles. »
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