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Un éco-campus innovant pour les chercheurs de l’université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense

juillet 26, 2016 8:40, Last Updated: juillet 26, 2016 8:40
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Un bâtiment de laboratoire en sciences humaines et sociales nommé Max Weber et signé Pascal Gontier vient de parer l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense d’une construction engagée en faveur de la préservation de l’environnement, des économies d’énergie et de la mise en valeur du patrimoine urbain et paysager.

Cet immeuble de 5 000 m² avec ses cinq étages est un bâtiment basse consommation dit BBC. Il est économe en énergie, grâce à sa structure en bois massif et possède une ventilation naturelle assurée par 25 cheminées de plus de 3 mètres de hauteur. Sa toiture est végétalisée, des plantes grasses assurent la rétention d’eau.

Une forte présence du bois à l’intérieur du bâtiment

Extérieurement, l’immeuble s’adapte à l’environnement, sa couleur ne dépareille pas des autres structures, un bardage d’aluminium recouvre le bois. Mais le bois reste visible au niveau des poteaux et de la dalle du plafond massif. La forte présence du bois se vérifie à l’intérieur du bâtiment, il offre aux espaces de travail une ambiance chaleureuse atypique. Les sols en béton brut apportent au bâtiment une inertie thermique favorable à un bon confort d’été dans les locaux. Les matériaux mis en œuvre sont utilisés là où ils sont le plus adaptés et ils apparaissent tels quels dans leur matérialité brute et dans la vérité de leurs assemblages. Les plateaux de bureaux, flexibles et évolutifs, sont exempts de faux plafonds, de faux planchers techniques, tout est visible, naturel.

Un Plan d’Actions Énergétiques pour un éco-campus

L’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense s’est engagée depuis plusieurs années en faveur de la préservation de l’environnement, des économies d’énergies et de la mise en valeur du patrimoine urbain et paysager. Cette politique s’accélère en 2014 avec l’accompagnement de la Caisse des Dépôts.

Un Plan d’Actions Énergétiques (PAE) a été mis en place débouchant sur un éco-campus innovant et attractif. La dimension d’innovation sociale associe les personnels et étudiants ainsi que les partenaires territoriaux, complètant ainsi l’approche purement technique et permettant l’appropriation collective des plans d’actions.

Les couloirs ne sont pas aveugles mais éclairés naturellement, les bureaux bénéficient de vues sur l’extérieur. (Agence Pascal Gontier)

La construction de la maison des Sciences Humaines et Sociales allait dans l’objectif de l’université de bénéficier d’un éco-campus.

Les consommations énergétiques seront 5 fois plus faibles que les bâtiments historiques du campus.

Les problématiques liées à l’acoustique et l’intégration des réseaux ont été pensées au moment du concours d’architecture, en même temps que la structure du projet et l’organisation des espaces. Par ailleurs, les aménagements extérieurs s’inscrivent dans une démarche de qualité environnementale avec un bassin de rétention d’eaux pluviales et 40 places couvertes de stationnement vélo.

Le plus grand bâtiment de bureaux 100% bois construit en France

Ce bâtiment de type passif, sans climatisation, est ventilé naturellement grâce à un dispositif architectural qui se manifeste en toiture par 25 cheminées de ventilation de 3,70 m de haut. Les grandes fenêtres des bureaux se composent de deux ouvrants, ce qui permet à leurs occupants de personnaliser la gestion de l’air ambiant. Les sols en béton brut, recouverts de linoleum, contribuent à l’inertie et au confort d’été dans les locaux sans qu’il soit nécessaire de recourir à un dispositif de climatisation.

Nous passons près de 90% de notre temps à l’intérieur de bâtiments : dans nos habitations, des bureaux, des usines, des écoles, des commerces… La qualité de l’air que l’on y trouve influe sur notre confort et notre santé. La pollution de l’air, à travers des contaminants chimiques ou biologiques, peut avoir des conséquences multiples. La ventilation naturelle contribue dans le cas présent aux conforts des usagers.

L’enveloppe du bâtiment est de type passif, avec une très forte isolation des parois pleines et des fenêtres, et une réduction maximum des ponts thermiques. Il s’écarte toutefois du modèle passif par son système de ventilation. Le projet est en effet conçu pour accueillir un dispositif innovant de ventilation naturelle assistée et contrôlée et éviter ainsi les consommations de ventilation mécanique double flux à l’œuvre dans les bâtiments passifs.

En général, ces consommations sont équivalentes, voire supérieures, en énergie primaire, aux consommations de chauffage d’un bâtiment passif. Ce dispositif de ventilation a fait l’objet d’études et de recherches très poussées, et constitue une première pour un immeuble de bureaux en France.

Un projet de bureaux évolutif

Le choix du bois dans ce projet répond à des considérations écologiques. Le bois est en effet un matériau bio-sourcé, renouvelable, recyclable, qui absorbe du carbone au cours de sa vie et le stocke dans la construction. Il permet également, grâce à une préfabrication poussée, de réaliser un chantier rapide et précis. Enfin, il contribue à l’ambiance chaleureuse et atypique des espaces intérieurs.

Conçue en poteaux dalles, la structure permet une flexibilité et une évolutivité maximum. Ainsi ce bâtiment a la faculté de s’adapter aux transformations et aussi de se prêter, à plus long terme, à un éventuel changement de destination, sans qu’il soit nécessaire d’effectuer de gros travaux qui dégraderaient l’identité architecturale. Dans cette logique, les bureaux sont disposés de part et d’autre des circulations selon une trame de 16 m² ce qui permet de créer des bureaux de 16 m², 32 m²ou 48 m² en fonction des besoins.

Cette souplesse ne conduit pas pour autant à la création d’espaces neutres et sans caractère. Ici, le pérenne ne disparaît pas derrière un décor éphémère. Au contraire, les deux cohabitent au sein d’un même espace. Dans ce rapport entre le permanent et l’évolutif se situe la définition architecturale des espaces de travail destinés aux chercheurs. L’intégration des réseaux fait l’objet d’une organisation spatiale spécifique de la structure et des différents réseaux.

Le bois est un matériau bio-sourcé, renouvelable, et recyclable. (Agence Pascal Gontier)

La lumière naturelle et ses bienfaits

Le bâtiment Max Weber bénéficie d’une forte lumière naturelle et nous savons d’après de nombreuses recherches son rôle majeur dans l’habitat. Lors du cinquième Symposium Daylight, chercheurs et experts dans le domaine de la lumière naturelle se sont mobilisés pour sensibiliser l’opinion et les gouvernements sur son rôle majeur dans l’habitat. De nombreuses études ont été relatées à cette occasion, disant par exemple que le manque de lumière accélère le processus de vieillissement et qu’il a un impact sur l’évolution rapide de la maladie d’Alzheimer.

Mais ce ne sera pas le cas des chercheurs du bâtiment Max Weber qui bénéficieront d’une lumière naturelle. Les couloirs ne sont pas aveugles mais éclairés naturellement, les bureaux sont ouverts sur l’extérieur. Les trois cages d’escaliers en bois baignent elles aussi dans la lumière naturelle avec de larges vues. Les grandes fenêtres des bureaux se composent de deux ouvrants, ce qui permet à leurs occupants de personnaliser la gestion de l’air et de la lumière. Ils peuvent aussi profiter de terrasses et d’espaces extérieurs sous pilotis.

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