Emmanuel Macron a envoyé vendredi un courrier aux professeurs et personnels de l’Education nationale pour leur présenter les transformations prévues lors du quinquennat, dont la revalorisation de la rémunération des enseignants, qui pourra aller jusqu’à 20% dans le cadre du « pacte » qu’il leur propose.
Le chef de l’Etat « a souhaité écrire à l’ensemble des personnels de l’éducation nationale afin de leur témoigner toute sa gratitude, notamment après la période Covid, et expliciter la révolution copernicienne » qu’il avait présentée le 25 août à la Sorbonne, a précisé l’Elysée dans un communiqué.
« À l’orée de cette nouvelle année scolaire, je tenais à vous présenter (…) les transformations que je souhaite y faire advenir (à l’école) au cours de ce quinquennat », écrit le président dans cette lettre adressée aux 1,2 million de personnels de l’Education nationale.
Estimant que « trop de professeurs ne sont pas reconnus comme ils le devraient », le chef de l’Etat revient notamment sur l’augmentation de leurs rémunérations promise lors de sa campagne.
Aucun professeur « à moins de 2000 euros nets »
Il rappelle que le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, « entamera prochainement les concertations avec les organisations syndicales afin de poursuivre la revalorisation générale de la rémunération des enseignants initiée il y a deux ans ». « Le salaire des enseignants aura ainsi augmenté d’environ 10% et aucun professeur ne débutera sa carrière à moins de 2.000 euros nets à compter de la rentrée 2023 », promet-il.
« À cette revalorisation générale et inconditionnelle sont susceptibles de s’ajouter des augmentations plus importantes encore dans le cadre du pacte que nous vous proposons », grâce à des « missions supplémentaires »(remplacement, suivi individualisé, orientation…), poursuit Emmanuel Macron. « L’augmentation du salaire des enseignants qui accepteront ce pacte pourra ainsi aller jusqu’à 20% ».
Devant les recteurs fin août, le chef de l’Etat avait déjà assuré que la revalorisation des salaires des enseignants serait « poursuivie » afin qu’aucun ne débute sa carrière « à moins de 2.000 euros net » par mois.
Une « refondation » de l’école
Le président souligne par ailleurs que « pour transformer l’école en profondeur, nous devons également revoir toute son organisation » dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR).
« Tout ne doit plus venir de Paris sous forme de circulaires et de directives », dit-il, évoquant la nécessité de « partir du terrain pour rénover notre école ».
« Dès le mois d’octobre, nous lancerons partout en France ce chantier de la refondation de l’école en proposant à chaque école, chaque collège, chaque lycée qui le souhaite de bâtir un projet qui lui est propre en mettant tout le monde autour de la table, les chefs d’établissements, les directeurs d’écoles, les enseignants et toute la communauté éducative », poursuit-il.
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