Alors qu’il nettoyait les déchets d’une plage, un écologiste travaillant sur les îles éloignées de « Conflict Island » en Papouasie-Nouvelle-Guinée a fait une découverte étonnante. Il a découvert une bouteille en verre scellée à moitié enterrée dans le sable, remplie de grains de riz, de coquillages… et d’un message manuscrit.
Le découvreur, Steve Amos, qui travaille depuis quatre ans dans la conservation des tortues de mer Hawksbill et dans la collecte de plastique, a déroulé la note. On pouvait y lire : « Je suppose que si vous lisez ceci, cela signifie que cette bouteille a survécu à son long voyage et a réussi à parvenir intacte entre vos mains. »
Il s’avère que, presque deux ans plus tôt, une adolescente américaine, nommée Niki, avait jeté la bouteille par-dessus bord en traversant l’équateur sur un voilier, espérant qu’elle atteindrait quelqu’un, quelque part.
Niki a ajouté qu’elle espérait connaître l’endroit de la trouvaille et la personne qui avait découvert la bouteille.
Epoch Times a contacté Niki et a appris d’elle comment le voyage de ce message dans une bouteille a commencé. « Le 8 janvier 2019, ma famille, un membre d’équipage et moi-même avons effectué un transit de 10 jours entre Vanuatu et les îles Marshall », a déclaré Niki, aujourd’hui âgée de 19 ans, par mail.
L’équipe revenait d’une mission de six ans qui consistait à assurer un transport maritime sûr avec Wycliffe Bible Translators, un organisme de traduction de la Bible.
« Moi-même et un membre d’équipage […], chacun a jeté un message dans une bouteille par-dessus bord afin de laisser un souvenir dans le Pacifique », a expliqué Niki.
Le sien a finalement échoué sur l’île de Panasesa, à quelque 4 000 km de son envoi.
Avec l’aide de ses collègues de la Conflict Islands Conservation Initiative (CICI), Steve a réussi à localiser l’auteur de la lettre. « Nous avons fait appel au pouvoir des médias sociaux pour retrouver l’expéditeur de notre #messageinabottle ! » a commenté la CICI sur Facebook.
Quelqu’un qui connaissait Niki a vu le message et lui a envoyé un e-mail. « J’étais en fait assise sur mon canapé, occupée à travailler sur mes devoirs universitaires », a déclaré Niki à ABC. « J’étais bouleversée, j’ai couru à l’étage pour l’annoncer aussitôt à mes parents. »
Niki s’est rendue sur Facebook et a salué la réémergence de sa lettre comme « absolument incroyable ».
Steve a déclaré au Guardian qu’il était trop enthousiaste pour dormir avant de rencontrer Niki lors d’un appel en visioconférence, organisé par ABC. Après avoir communiqué, Steve a invité sa nouvelle amie à visiter les Conflict Islands lorsque les restrictions de voyage dues à la pandémie s’atténueraient.
Niki et sa famille avaient travaillé ensemble en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux îles Marshall, aux îles Salomon, dans le détroit de Torres en Australie et à Vanuatu. « Nous avons pu constater au fil des ans que le besoin d’un transport maritime sûr est encore très important », a-t-elle déclaré à Epoch Times.
De retour aux États-Unis, Niki va à l’université tandis que son frère aîné a rejoint les garde-côtes. Avec un nouveau catamaran motorisé à double coque en aluminium, les parents de Niki ont l’intention de « retourner et de continuer le travail que Dieu [les] a appelés à faire ».
En attendant, les Conflict Islands sont un lieu de nidification privilégié pour les tortues. La collecte de plastique, dit Steve, est essentielle si l’on veut encourager ces tortues vulnérables à se rendre sur les rivages pour y pondre leurs œufs. « Nous veillons à ce que les tortues soient déplacées pendant la saison de nidification depuis les îles extérieures vers des endroits plus sûrs, et à ce qu’elles soient relâchées plus tard », a-t-il déclaré au Guardian.
La biologiste marine et zoologiste Hayley Versace, du CICI, a révélé que 900 tortues marines femelles nicheuses ont été marquées depuis 2017. Pourtant, seulement trois d’entre elles sont retournées dans les îles Conflict Islands.
« Les tortues retournent en fait à la Grande Barrière de Corail en Australie pour y vivre, se nourrir et s’accoupler, et n’utilisent les îles que comme lieu de nidification », a-t-elle déclaré.
Niki espère même que sa famille pourra s’associer avec le CICI, ce qui pourrait lui donner la chance de rencontrer Steve en personne, pour l’aider dans son travail de conservation à l’avenir.
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